Test – Space Builder
23 Avril 2021, 11h49, tout le monde est devant son écran, les yeux rivés sur une fusée prête à décoller. Dedans un français, le grand Thomas Pesquet. D’un coup le compte à rebours commence, les coeurs battent de plus en plus fort, les ventres se tendent et on entend : five, four, three, two, one….bbbrrrrrrrrrrrrrrr (ceci est l’effet spécial d’une fusée qui décolle).
Mais ce que personne ne sait c’est que j’étais cachée dans la poche de combinaison d’un des astronaute. Eh ouais ! Me voici donc dans une navette prête à alunir, dans le secret le plus total, pour devenir architecte de l’espace.
Je suis Soffy, Girafon de l’espace et je vais vous raconter cette incroyable journée. Mais avant je vais tenter de retrouver une taille « normale », je vous rappelle que j’étais cachée dans une poche !
Space Builder est un jeu de Jonathan Favre-Godal (Médiéval Pong, Kikafé ?, Cadomino), illustré par Philip Giordano (Animouv’) et édité chez Djeco, à partir de 8 ans, pour 2 à 4 spationautes qui embarqueront pour des vols de 20 minutes.
Vers l’infini et l’au-… oui on sait on l’a déjà faite 1000 fois celle-là !
Les astronautes ont eu l’air un peu surpris en me voyant, quand je suis sortie de la poche. Je leur ai expliqué que je ne restais pas, que je filais faire un chantier sur la planète qu’on voit là-bas.
Une fois tout le monde salué, je rejoins le chef de chantier qui me donne un plan avec des bâtiments bien spécifiques qu’il va falloir construire sur ma planète. Seul petit problème, c’est que je ne suis pas la seule à vouloir devenir la meilleure architecte de l’espace. Il y a d’autres prétendants. Il faudra faire preuve d’observation et de rapidité pour se démarquer et ainsi devenir le plus grand architecte de la galaxie. Chouette programme non?
Dans 50 mètres tournez à droite, euh non à gauche, euh je ne sais plus où j’habite…
Avant de partir à l’aventure, ouvrons ensemble la capsule spatio-temporelle boîte pour voir ce qu’il y a dedans.
Vous avez besoin d’un plateau de jeu pour chaque joueur (tous identiques avec un bâtiment de départ), d’un set de 24 cartes « bâtiment » (recto verso) et de 20 cartes « plan ». Comme quoi, il ne faut pas un matériel fou pour partir dans l’espace. Les astronautes en font tout un fromage avec leur préparation physique… Nous, en 5 secondes, on est prêts !
« Rangers de l’espace, nous avons aluni, nous sommes prêts à démarrer les constructions ! »
Maintenant que vous avez déballé tout le matériel, vous êtes prêt à vous lancer dans l’architecture lunaire. Tout le monde place son plateau dans le même sens, c’est à dire que le bâtiment présent sur votre plateau de jeu doit être dans le même sens pour tout le monde.
Au début de la partie, vous ne possédez que 2 cartes « bâtiment » dans vos mains (les autres cartes sont, pour le moment, bloquées – nous parlerons plus tard du déblocage des autres cartes). Elles sont reconnaissables au logo « étoile » qui permet, en un coup d’oeil, d’identifier les cartes avec lesquelles vous devez commencer.
Une fois que tout le monde est prêt, vous retournez une carte « plan ». Sur cette carte, vous retrouvez le bâtiment de départ de votre plateau MAIS il est strictement interdit de réorienter votre plateau pour avoir le bâtiment de départ dans le même sens que la carte plan. Et c’est là que vous paniquez ! « AAAAAAhhhh mais comment allons nous faire pour nous orienter ? » Eh bien c’est très simple, en faisant confiance à votre GPS intérieur, mais pas que.
Je vous conseille pour les premières parties de quand même réorienter vos plateaux parce qu’en toute honnêteté, trouver la bonne carte avec le bon bâtiment et le mettre dans le bon sens quand la carte plan n’est pas dans le même sens que votre plateau, autant vous dire que ça demande une sacrée gymnastique à votre cerveau. Prenez le temps de vous approprier le matériel avec votre Junior pendant les premières parties et après vous pourrez jouer plus « sereinement ». Si vous sentez un déséquilibre junior/adulte dans vos parties, vous pouvez le laisser réorienter son plateau mais pas vous ! Nous, c’est ce qu’on a fait pour éviter le déséquilibre.
Le joueur qui parvient en premier à réaliser sur son plateau la même ville que sur la carte plan tape la carte plan.
Si vous jouez à 4 joueurs, les autres joueurs continuent leur construction jusqu’à ce que le 3ème joueur ait fini, à 2 joueurs, le plus rapide met fin à la manche.
Et là vous vous dites « ok super mais on n’a que 2 cartes en main et sur la carte plan on voit bien qu’il y en a 8 ! » Pas de panique on y revient promis !
J’ai posé mes cartes et tapé, je fais quoi maintenant?
Une fois qu’un joueur a fini sa ville, on vérifie s’il a mis le(s) bon(s) bâtiment(s) dans le bon sens et au bon endroit sur son plateau et on passe au comptage de défauts. Les défauts représentent les cartes que vous avez posées soit dans le mauvais sens, soit avec le mauvais bâtiment. Le joueur qui aura le moins de défauts remporte la manche et peut débloquer une nouvelle carte bâtiment. Il passera donc de 2 cartes en main à 3 cartes là où les autres joueurs n’en auront toujours que 2.
Attention ! On ne peut pas cumuler plusieurs défauts pour une seule carte et heureusement sinon ça serait vraiment un coup de massue pour celui qui se trompe.
Le premier joueur qui débloque ses huit bâtiments ET qui réussit à les disposer correctement sur son plateau gagne la partie et crie : « C’est un petit pas pour les girafons mais un grand pas pour l’Homme »…dixit Neil Armstrong 20 Juillet 1969 ! Il devient ainsi le plus grand ranger architecte de toute la galaxie !
Un graphisme intergalactique qui mérite qu’on s’y attarde !
Histoire de rendre hommage au travail d’illustration et pour que vous compreniez ce qui nous a rendu dingues avec mon Junior dans ce jeu, je vous glisse quelques exemples de cartes.
Regardez bien les illustrations et voyez comme elles sont proches. Juste pour rappel, il faut être le plus rapide alors forcément, il y a certains détails que parfois votre œil ne verra pas.
L’avis de plateau Junior
Space Builder fait tourner la tête !!!!
Les cartes « bâtiment » vont vous demander une bonne dose d’observation. La rapidité est, à la fois, votre alliée mais aussi votre ennemie car si vous allez trop vite, vous risquez de ne pas poser la bonne carte, de prendre des défauts et donc de ne pas récupérer de nouvelle carte. Je vous rappelle que votre objectif est de poser vos 8 cartes le premier.
On s’est régalé à jouer à ce jeu avec mon junior mais il a fallu quelques parties pour qu’on se familiarise avec le matériel et qu’on puisse jouer avec toutes les règles. Au début, j’ai autorisé mon junior à mettre son plateau dans le même sens que la carte plan. Sinon, il trouvait la bonne carte mais ça lui demandait trop de temps pour la poser comme il fallait et je finissais trop vite le tour. Donc gestion de crise, jet de navette spatiale… Bref, pas le meilleur moment ludique familial. On a donc fait une pause et on a pris le temps d’observer les différentes cartes et après quelques parties, tout est rentré dans l’ordre. Il a pris en main le matériel, a fait fonctionner son GPS interne et tout s’est mis à rouler. On a enchaîné les parties et mon junior s’est vraiment régalé à devenir architecte de l’espace. Comme on joue en même temps, on ne s’est pas privé de faire le départ d’un décollage de fusée pour le top départ. Et comme je sais que vous êtes fan de nos effets spéciaux, je vous le refais : Five, four, three, two, one, brrrrrrrrrrrrrr…
On aime :
- Le graphisme vraiment réussi, on se sent architecte de l’espace (ou presque)
- La mise en place simple, vous pouvez emmener ce jeu partout
- L’adrénaline qui monte quand on voit les joueurs adverses remplir leur plateau alors qu’on est toujours en train de chercher la bonne carte (non ceci n’est pas une scène vécue)
On aime moins :
- Ne pas avoir un bon GPS intérieur et tourner la carte 10 fois pour la poser dans le bon sens
- Ne pas pouvoir tourner son plateau pour le mettre comme la carte plan (nous on a triché : on l’a fait et la « vraie » règle était pour nous une variante)
Votre Junior aimera si :
- Il aime l’univers spatial.
- Le repérage dans l’espace n’est pas trop un souci pour lui.
- Il sait que le repérage dans l’espace est un souci pour vous et que donc il peut facilement gagner.
Le trouver
- Chez Philibert
- Chez Magic Bazar
Pour aller plus loin
https://www.youtube.com/watch?v=gwfYSZs83N4
Fiche technique
- Space Builder
- Un jeu de Jonathan Favre-Godal
- Illustré par Philip Giordano
- Édité chez Djeco
- À partir de 8 ans
- Pour 2 à 4 joueurs