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Dossier : La gamme « Ouvrez & Jouez » de IELLO

3 jeux funs pour jouer en famille : Porco Crasso, Allie Gator & My Gold Mine

L’été approche, et il est vrai que les gros jeux commencent à rejoindre doucement les étagères de la ludothèque pour laisser place aux plus petits, ces jeux rapides qu’on pourra sortir entre deux activités en extérieur, sans subir 20 minutes d’installation et 15 retours à la règle. Que voulez-vous, nos Juniors restent des enfants, et ils ne résistent jamais à l’appel de la piscine, même face au meilleur jeu du monde. Alors on s’adapte, et on cherche des titres qui permettent quand même de jouer, sans prendre la moitié de la journée, histoire d’avoir quand même un peu de temps pour plonger / bronzer / faire des bombes dans l’eau (rayez la mention inutile). Chez PJ!, on est toujours en émoi quand une nouvelle gamme sort pour nos Juniors. On est toujours curieux de voir ce que nous réservent les éditeurs pour apporter toujours plus de fun dans nos parties en famille. Et quand une gamme débarque avec pour nom « Ouvrez & Jouez », forcément, ça active nos radars. Ne tiendrait-on pas là nos futurs jeux de l’été ? 

« Ouvrez & Jouez », c’est (pour le moment) 3 jeux : Porco Crasso, Allie Gator et My Gold Mine qui ont pour point commun d’être super accessibles au niveau du gameplay, hyper rapides au niveau de l’installation et riches en sensations, procurant un plaisir de jeu immédiat. En gros, vous ouvrez la boîte, vous lisez la règle une fois (et ça ne vous prendra pas plus de 5 minutes) et vous pouvez directement lancer la partie. Du fun instantané, nous voilà déjà hypés avec Junior, ça va être parfait pour cet été ! Alors, après quelques (dizaines de) parties, est-ce que la magie a opéré ?

On vous dit tout dans ce dossier sur la nouvelle gamme de chez IELLO !


Porco Crasso :
Rester sale, c’est im(porc)tant !

Frank Bebenroth | Felix Wermke  IELLO 
2 à 4 joueurs ans et plus | 10 minutes

Dans Porco Crasso, vous incarnez une joyeuse équipe de cochons qui coule des jours paisibles dans une jolie petite ferme, à la campagne. Et qu’est-ce que ça aime faire un cochon tout mignon quand il a terminé d’avaler sa tonne et demie de légumes ? Se rouler dans la boue, pardi ! En tant que fervent défenseur de la cause porcine, votre objectif sera de rendre vos cochons les plus heureux possibles en les rendant… tout sales. Le premier joueur qui réussit à avoir tous ses cochons cracra remporte immédiatement la partie.

Vous commencez le jeu avec un nombre de cochons variable, fonction du nombre de joueurs. Ces derniers sont placés sur leur face « propre » puis chaque joueur se voit distribuer une main de 3 cartes. Voilà, la partie peut démarrer. Pour la mécanique de jeu, c’est simple : on joue une carte puis on repioche. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Juste le temps pour moi d’ajouter que les cartes sont de plusieurs types, et que chacune a un effet bien particulier qui vous aidera à avancer vers la victoire ou à mettre des bâtons dans les pattes des copains, et vous voilà prêts à jouer.

Mais (poooorrrc)ooiiiiiss tu me laisses pas patauger tranquillement ?!

Alors, dans les faits, une manche de Porco Crasso, ça donne quoi ? Ah ah, un joyeux bordel, ça c’est sûr ! Vous vouliez rendre votre cochon sale à l’aide d’une carte boue ? Voilà que votre voisin vous dégaine une carte « pluie » et hop, tout le monde redevient propre. Il faudrait peut-être songer à abriter votre cochon pour que ça n’arrive plus… Alors, construisez une porcherie ! Bon, n’oubliez pas de la barricader, hein, car, sinon, le fermier pourrait bien venir avec sa brosse nettoyer tout ce beau monde. Oh, et tant qu’à y être, ajoutez un petit paratonnerre, histoire d’être pépère… Un orage est si vite arrivé… Ce serait dommage que votre petit Porcinet se transforme en cochon grillé !

Voilà, Porco Crasso, c’est ça : les cartes s’enchaînent agissant tour à tour sur vos cochons ou sur ceux de vos adversaires. On dégaine nos pires coups fourrés, histoire de freiner nos adversaires, mais sans jamais perdre de vue notre propre progression. Il faut être attentif à ce qu’il se passe autour de nous et bien gérer notre main de cartes pour pouvoir parer à toutes les éventualités. La clé du succès ? Ne jamais laisser vos adversaires prendre trop d’avance et leur faire quelques croche-pattes à la première occasion ! C’est fun, malin et tellement drôle ! 

L’extension Coquettruie : c’est la révolution !

Petite cerise sur le gâteau (ou queue en tire-bouchon sur le cochon, au choix) l’extension Coquettruie est directement incluse dans la boîte de jeu.

Dans Coquettruie, rien ne va plus à la ferme ! Les cochons sont en pleine rébellion. Le fermier les a inscrits à un concours de beauté qui aura lieu le prochain jour de marché. Alors, il rêve de voir ses cochons pimpants, plus brillants que le sou fétiche de Picsou. Mais les cochons, eux, ne l’entendent pas de cette oreille et tout ce à quoi ils aspirent, c’est de vivre leur meilleure vie en se roulant dans la boue, des heures durant, en grognant joyeusement. Il y a donc conflit dans la porcherie et il est temps de choisir votre camp : serez-vous team fermier ou team Porcinet ?

Désormais, 2 façons de l’emporter : soit en rendant vos cochons propres , soit en les salissant. C’est vous qui voyez. Les mécaniques de jeux restent identiques, mais de nouvelles cartes font leur apparition et avec elles, plein de nouveaux effets. Vous pourrez ainsi décider de rendre vos cochons plus beaux que Miss France… Mais gare aux autres joueurs ! Cette fois-ci, ils pourront également tenter de faire couler tout votre joli maquillage waterproof pour rendre vos cochons parfaitement cracra.

L’extension Coquettruie amène une sacrée dose de chaos dans la ferme, car désormais, il sera beaucoup plus difficile de protéger vos cochons. Les barricades sur vos porcheries empêchent le fermier d’entrer ? Pratique pour garder un cochon sale, mais il ne pourra donc plus jamais devenir coquet. Vous pensiez avoir fini de maquiller vos cochons ? Voilà que Junior vous balance une carte « Sauve qui porc ». Et hop, ils sont redevenus tous sales. Les cochons pépères d’hier ne le sont plus tant que ça et il faut sans cesse changer de stratégie pour réussir à anticiper tous les coups bas des adversaires. 

Une manière de jouer un brin plus fourbe qu’on a adoré tester avec Junior, même si, finalement, avec le recul, c’est dans sa plus simple version que nous préférons Porco Crasso !

Nettoyeur de cochons, un métier d’avenir ? 

Ah la la, Porco Crasso, LE jeu qui, de prime abord, ne nous aurait pas hypés du tout. La faute à sa DA si… particulière ! Mais une vidéo de nos copains Kaelawenn et les Meeples avait finalement activé mon radar à pépites et une fois la mécanique expliquée par Marion, je n’avais plus qu’une envie : me le procurer au plus vite, persuadée que le fun allait être de la partie. Et je ne m’étais pas trompée ! Reçu le samedi midi, nous en étions déjà à plus de 20 parties le samedi soir. Porco Crasso a été la star de notre week-end de fête des mamans !

Le jeu est aussi drôle qu’il est fourbasse… Et totalement addictif. Les parties durent à peine 10 minutes et chaque défaite appelle une revanche, juste parce qu’on est sûr que « cette fois-ci, on va gagner, c’est certain ». On a adoré la prise en main simplifiée, les mécaniques ultras accessibles qui permettent d’y jouer autant avec des Marmots de 6-7 ans qu’avec des Juniors de presque 11 ans, mais aussi avec les papys/mamies/arrière papy, etc. Vraiment, c’est le jeu familial par excellence qui met tout le monde d’accord, tant, une fois la partie lancée, on oublie totalement l’univers et on a qu’un objectif : rendre ses cochons sales… Et vite !

Les rires fusent autour de la table et les parties sont nerveuses à souhait ; on ne laisse même pas le temps à l’adversaire de réfléchir qu’on a déjà dégainé la riposte avant qu’il ait eu le temps de repiocher. D’ailleurs, mention spéciale à la qualité des cartes, qui sont toutes douces (c’est un régal !) et qui sauront, sans nul doute, résister aux parties intenses, tout l’été ! 

Porco Crasso, c’est définitivement le « Uno des cochons », comme le surnomme mon Junior. Mais en vachement mieux (quitte à être dans la thématique de la ferme). Un jeu qu’on joue avec toujours plus de plaisir à chaque nouvelle partie et qui nous accompagne partout pour le faire découvrir à tous nos copains !

Les Juniors le disent mieux que nous :

Porco crasso, j’adore. Le thème est très drôle et à chaque fois, on a envie de faire plein de parties pour rigoler. Même papy et mamie aiment bien y jouer avec moi parce qu’il est facile à apprendre et qu’il se joue vite;

Maël, presqu’11 ans.

On aime :

  • La qualité des cartes !
  • Le gameplay nerveux et sans temps mort
  • La présence de variantes et d’une extension pour renouveler les parties

On aime moins :

  • Pas grand-chose, à vrai dire. Comme on dit : « tout est bon dans l’cochon ! »

Où le trouver ?

  • Chez votre ludicaire préféré
  • Chez Ludum


My Gold Mine :
Nain-portunez pas ce pauvre dragon !

Dr. Hans Joachim Höh, Michael Loth, Christof Schilling | Felix Wermke  IELLO 
2 à 6 joueurs ans et plus |  25 minutes

Dis donc, t’as bonne mine ! L’aventure te va bien au teint.

Dans My Gold Mine, vous incarnez un nain qui, attiré par l’odeur alléchante des pépites d’or, décide de prendre son courage à deux mains et de descendre au fond d’une mine sombre pour essayer d’amasser un gros magot. Mais voyez-vous, l’or ça sent drôlement bon et notre nain, qui pensait être seul à avoir flairé le bon filon, se retrouve en concurrence avec tous les autres nains de la région. Tout le monde se prépare, il faudra être rapide et efficace pour coiffer les copains au poteau… Mais sans oublier de rester prudents !  Car savez-vous qui dort aussi dans cette grotte ? Dragobert, le terrible dragon ! Il attend sagement les imprudents héros qui, aveuglés par les pépites, risqueront leur vie pour amasser le magot, quitte à griller comme des poulets. Parviendrez-vous à sortir indemnes de la mine ? Ouvrez donc la boîte et tentez votre chance !

À vos marques, prêts ? Piochez !

My Gold Mine est un jeu de stop ou encore qui se joue en une vingtaine de minutes. Oh, je vous préviens, vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer : la tâche est ardue et les dilemmes seront nombreux dans les galeries, croyez-moi.

La mine se compose de 8 chambres dans lesquelles nos nains vont s’aventurer au fil des tours de jeu. Ces chambres sont représentées par des tuiles de jeux, format géant, qui accueillent vos jetons « nains ». Ces derniers démarrent sur la tuile centrale et deux choix s’offrent toujours à vous : progresser toujours davantage ou alors prendre vos (petites) jambes à votre cou pour rebrousser chemin et vous carapater vite fait, bien fait, à la surface. Pour choisir, c’est simple : vous utilisez des cartes, au choix, parmi deux pioches. Pour schématiser, la première (la pioche « pépites », qui est face visible) vous permet de vous enrichir et l’autre (la pioche « exit », qui est face cachée) vous permet de tenter de sécuriser votre butin. Enfin… si vous réussissez à sortir vivant. J’y reviens.

Si vous décidez de faire grossir votre magot, vous prenez la première carte de la pioche « pépites » et vous la placez, face cachée, sur votre carte « nain » afin que les autres joueurs ne sachent jamais à combien s’élève votre trésor. Ces cartes peuvent vous offrir une ou plusieurs pépites selon les cas, mais également des actions obligatoires qui vous contraindront soit à avancer d’une case vers le fond de la mine ou de reculer d’une case, direction la sortie. Généralement, les cartes qui vous offrent le plus de pépites sont aussi celles qui vous feront avancer… tout droit vers Dragobert ! Eh oui, ce dernier attend tranquillement que vous veniez lui titiller les naseaux, et il ne sera jamais bon de trop s’en approcher… Pourquoi donc ? Car si en prenant votre carte « pépite » vous dévoilez une carte Dragobert, ce dernier avance d’une case vers vous et fera tout griller sur son passage.

Si par malheur il atterrit sur votre case : Game Over ! Vous grillez et êtes éliminés de la manche en cours, laissant sur place vos précieuses pépites. Pas grave, vous serez moins gourmand à la prochaine manche… ou pas.

Mine de rien, c’est qu’une histoire de pioche !

Alors, souvent, il pourra être judicieux de décider de prendre des cartes dans la seconde pioche, « Exit », car ces cartes vous permettent de rebrousser chemin. Une ou deux cases, selon les cas et parfois même, elles agissent sur l’ensemble des joueurs qui reculeront à leur tour d’une case chacun. Si en reculant assez, vous parvenez à atteindre la carte sortie, votre participation à la manche se termine, mais, en compensation, votre magot est à l’abri. Vous gagnez alors le droit de participer au comptage du butin. Alors, je vous le dis de suite, cette pioche est aussi petite que nos héros, et il n’y en aura pas pour tout le monde. Il ne faut jamais la négliger sous peine de rester coincés au fond de la mine et ne jamais voir la couleur de notre or !

Je vous vois venir, vous vous dites sûrement : « Quelle drôle d’idée de faire reculer les autres joueurs ! On n’est pas là pour leur faciliter la sortie ». Et bien, détrompez-vous. Comme je vous le disais, sortir de la mine met fin à la manche en cours pour les joueurs concernés et une fois que tous les joueurs sont sortis (ou ont grillé), on dévoile nos cartes « pépites » et on fait les comptes. Seuls les 3 nains ayant amassé le plus de pépites se verront récompensés par l’octroi de « Méga Pépites » : 3 pour le premier, 2 pour le second et 1 pour le troisième. Ces Mégas Pépites sont conservées d’une manche sur l’autre et s’ajouteront à votre total général lors du décompte final afin de déterminer le grand vainqueur. Il sera donc souvent judicieux de faire sortir vos concurrents prématurément afin de vous garantir les meilleures places sur le podium !

Alors, t’as aimé griller comme une merguez ?

Oh ben oui, on a adoré ! Et Junior encore plus que moi. Pour être tout à fait honnête, à la base, je ne suis pas super fan des jeux de Stop ou Encore. Je ne sais jamais m’arrêter et généralement, je subis toutes les parties, face à un Junior qui a une chance indécente à la pioche/aux dés, là où moi, je pioche toujours ce qu’il ne me faut pas. Pour le coup, My Gold Mine m’a réconcilié avec ce type de jeu. En y jouant, nous n’avons jamais eu ce sentiment de subir l’aléa de la pioche et on a trouvé le jeu nettement moins punitif qu’un Troll et Dragon, par exemple, où on peut tout perdre sur une série de mauvais lancers de dés.  

Ici, finalement, on a toujours le choix : on peut décider de prendre des risques avec la pioche « Pépites », ou de la jouer prudente dans la pioche « Exit ». Et vous verrez que les stratégies sont aussi variées que le nombre de joueurs autour de la table. Alors, évidemment, rien ne sert de rentrer bredouille puisque sinon, pas de précieuses Méga Pépites à la fin de la manche ; il faudra donc, dans tous les cas, aller creuser un peu dans la pioche « risquée », histoire d’amasser quelques cartes. Mais on peut toujours décider de titiller la chance « de loin » en alternant les deux pioches au gré de l’avancée de Dragobert. 

Enfin de pas trop loin quand même, car si les autres joueurs passent en mode « fourbasse », ils pourraient  bien décider de vous envoyer, malgré vous, tout droit vers la sortie. Car oui, tout le sel du jeu est là : il ne s’agit pas seulement d’être bon mineur, mais surtout d’être moins mauvais que le voisin, quitte à le pousser, sans une once de regret, dans les flammes de Dragobert. Si ça peut vous permettre de lui griller la meilleure place dans le rush final, tous les coups sont permis. Et c’est justement cette fourberie, à peine dissimulée, qui est tellement savoureuse ! Les dilemmes ne concernent plus que nous, mais également nos concurrents. Il ne faut  pas seulement penser à optimiser notre propre avancée, mais surtout freiner ou accélérer l’avancée des copains, en fonction de l’évolution des galeries dans la mine.

On a particulièrement adoré ces moments où on sait que la pioche « Exit » maigrit à vue d’œil et qu’on ne pourra peut-être jamais sortir… Et qu’on se dit : « foutu pour foutu, si je dois périr… Que tout le monde saute avec moi ! ». Et je vous le dis : ne croyez pas que vos Juniors vous épargneront… Ils seront les premiers à vous inciter à reculer « histoire de sécuriser tes pépites, maman » pour l’instant d’après vous dégainer une carte qui échangera vos places respectives et vous amènera si près de Dragobert que vous pourrez sentir son souffle brûlant sur votre visage. 

Concernant le nombre de joueurs, nous avons testé le jeu dans toutes les configurations et évidemment, plus vous serez autour de la table, plus les parties seront drôles, chaotiques, et les retournements de situation nombreux. Car, évidemment, il n’y aura clairement pas de cartes « Exit » pour tout le monde et donc il faudra penser à sortir rapidement… Si vos adversaires vous en laissent l’occasion. Dans tous les cas, même à 3 joueurs, nous avons passé un chouette moment, et il n’y a guère que le mode 2 joueurs qui nous ait moins convaincus. Nous avons trouvé que gérer 2 nains chacun était compliqué, car on ne savait jamais au tour duquel c’était. On s’y perdait et donc le fun s’en trouvait diminué, car on était toujours interrompus pour se souvenir des actions précédentes et retrouver le fil. 

Pour autant, ce n’est pas pénalisant de mon point de vue, car, à la maison, il est très rare que nous y jouions à moins de 3, tant toute la famille l’adore. My Gold Mine est un jeu que je vous recommande vivement de tester, car il marche aussi bien avec des Juniors qu’avec des adultes, et ce, quel que soit leur âge. Un vrai bon jeu d’ambiance qui permettra de passer de chouettes moments en famille, je vous le garantis. (Je crois que j’ai rarement entendu mon mari rire autant sur un jeu de Stop ou Encore.)

Les Juniors le disent mieux que nous :

J’adore quand papa pioche une carte « pépite » et qu’un dragon apparaît puis un autre et encore un autre. C’est trop drôle, car même quand il fait attention de bien séparer les cartes Dragobert dans la pioche, elles finissent toujours par se retrouver ensemble quand il mélange et il grille comme une saucisse Knacki ! 

Maël, presqu’11 ans.

On aime :

  • Les parties rapides qu’on a envie d’enchaîner
  • L’iconographie hyper facile à comprendre (pas de retour à la règle)
  • La qualité du matériel (les pépites sont trop belles et les tuiles super épaisses!)
  • Un jeu intergénérationnel, parfait pour jouer en famille cet été
  • Les jeux de mots dans la règle (mention spéciale pour le « D’l’or, j’adore » dont je ne me suis toujours pas remise)

On aime moins :

  • Le mode 2 joueurs qu’on a trouvé peu convaincant
  • Les règles de scoring de la 3ème manche et de fin de partie mériteraient d’être un peu éclaircies.

Où le trouver ?

  • Chez votre ludicaire préféré
  • Chez Ludum


Allie Gator :
Allie crocrocro, les crocrocro… les crocodiles !

Klaus Kreowski | Folko Streese IELLO 
2 à 5 joueurs  ans et plus |  25 minutes

Grouille-toi de nous expliquer, Allie semble perdre patience.

Imaginez la scène : un marécage puant, la nuit qui tombe… et un alligator qui, tapi dans l’ombre des arbres, attend sagement qu’un délicieux petit humain passe à portée de dents. Allie a faim et elle en a marre de manger de la vase. Alors quand vous osez pénétrer dans son territoire, elle ne voit en vous qu’un délicieux encas qui lui remplirait bien l’estomac pour quelques jours… Alors, vite, fouillez vos sacs et trouvez quelque chose à lui faire grignoter, sinon elle pourrait bien décider de vous croquer les mollets ! Mais au pire, ne vous inquiétez pas… Si vous ne trouvez rien qui lui paraisse assez appétissant, vous pouvez toujours sacrifier vos adversaires… Allie ne vous en voudra pas, c’est promis : les Juniors, c’est le goûter qu’elle préfère !

Allie, un croco qui vous veut du bien ? (ou pas…)

Allie Gator est un jeu de défausse dans lequel, disons-le d’emblée, votre objectif va être de précipiter vos adversaires tout droit dans la gueule du loup crocodile. Le but du jeu ? Leur faire ramasser un maximum de cartes, qui représentent autant de points de malus, afin de vous assurer la victoire en fin de partie.

Voilà, le décor est planté : Allie Gator est un jeu carrément fourbe, où se réjouir du malheur du voisin sera toléré, voire carrément recommandé ! Le jeu se compose de 70 cartes « Objet », chacune associée à un chiffre/nombre unique, ainsi que des cartes spéciales qui permettront de vous sortir de situations bien délicates. J’y reviens. En outre, un jeton en bois représente Allie, et je vous le dis, elle n’a vraiment pas l’air commode… Alors gare à vous !

Allie Gator se joue en partie dans la boîte et, comme ses deux autres compères de la gamme, vous n’aurez pas besoin de plus de 5 minutes pour l’installer et à peine plus pour apprendre à y jouer. Chaque joueur dispose d’une tuile « croco », sur laquelle 3 dents détachables sont insérées. Retirez-les et mettez-les de côté. Désormais, vous avez une jolie Allie édentée et ça, ça la met de mauvais poil notre dame alligator. Alors, si vous parvenez à reconstituer le joli sourire d’Allie (en gagnant deux manches), elle se montrera clémente et vous laissera peut-être filer tout droit vers la victoire. Qui sait ?

La suite de la mise en place n’est pas plus compliquée : on prépare la pioche (constituée de toutes les cartes du jeu), on déplie la boîte et on révèle deux cartes qu’on installe sur le couvercle, l’une à côté de l’autre. Puis, on dispose le jeton « Allie » au-dessus de l’une d’entre elles, au choix, dans l’emplacement dédié. Et voilà, il n’y a plus qu’à jouer.

Ça aime les cartes un alligator ?

Alors dans la vraie vie, je ne sais pas, mais Allie, elle, elle adore ! Alors oui, il faudra lui filer des cartes de votre main à croquer, mais attention : pas n’importe lesquelles non plus… Vous voyez les deux cartes placées sur le couvercle ? On les appelle des cartes « cible ». À votre tour de jeu, vous devez placer une carte de votre main sous l’une de ces cartes cibles puis repiocher. On va continuer ainsi, à tour de rôle jusqu’à ce que la pioche soit vide.

Fastoche, me direz-vous. Ouais, mais non. Au départ, votre seule contrainte sera que la carte numérotée que vous jouez (dans la défausse vide, donc) soit plus petite que la carte cible du couvercle. Mais, dès que les deux défausses commencent à se remplir, ça se corse. Toute carte jouée doit désormais recouvrir l’une des deux cartes précédemment déposées dans la défausse et, pour bien enfoncer le clou, elle devra à la fois être plus petite que la carte cible (du couvercle), mais, surtout, plus grande que celle que vous vous apprêtez à recouvrir dans la défausse.

Ici, le joueur suivant devra soit jouer : à gauche, une carte comprise entre 53 et 64 ou à droite, une carte comprise entre 15 et 25.

Autant vous le dire tout de suite : cet intervalle va vous casser les pieds, car l’action de jouer une carte est obligatoire. Et si vous ne pouvez pas jouer, Allie voit rouge, et elle se met à montrer les crocs. Alors, pour l’apaiser, vous gagnez le droit de ramasser TOUTE la colonne de cartes sous son jeton avant qu’elle ne parte s’exiler au-dessus de la seconde colonne, attendant sagement qu’un autre joueur se prenne les pieds dans le tapis. Une autre carte pourra désormais être posée, par l’un des joueurs, sur l’emplacement vide du couvercle, définissant ainsi la nouvelle valeur « cible » à ne pas dépasser. Quand à vous, le joli tas que vous venez de ramasser part directement en malus dans votre zone de jeu, et comme une carte est égale à un point de malus, vous voilà dans de beaux draps ! 

Allie-possible, nul n’est tenu.

Avec seulement 5 cartes en main, vous allez (très très) souvent vous retrouver coincé à cause de cet intervalle. Enfin, du moins, les premières parties. Mais je vous rassure, à force de jouer, vous vous apercevrez qu’en étant un peu malin, on peut vite retourner la situation et refiler la patate chaude au voisin. Et ça, c’est sacrément pratique.

Déjà, il existe des cartes spéciales qui vous seront d’une grande aide, car, si vous ne pouvez pas jouer une carte numérotée, rien ne vous empêche de dégainer une carte spéciale de votre main. Elles sont de plusieurs types et vous permettent, entre autres, d’augmenter la valeur de la carte cible ou de voler une carte à un adversaire ou encore de changer l’ordre du tour de jeu. Autant de manières sympathiques de vous sortir des situations délicates, alors il faut en user et en abuser.

Bon, soyez un peu raisonnables quand même, car les cartes spéciales rejoignent également la pile de malus… Mais ne vaut-il mieux pas 1 seul petit point négatif plutôt que 25 parce que vous auriez été obligé de ramasser  toute une colonne ? Par-dessus tout, dans Allie Gator, vos plus grands alliés  seront, surtout, votre mémoire et votre sens inné de la fourberie. Parce que, finalement, le meilleur moyen de ne pas ramasser n’est-il pas de forcer votre voisin à le faire à votre place ? Je vous laisse méditer là-dessus !

L’Allie-bération : elle a retrouvé ses dents !

On se rend très vite compte que le jeu est bien plus stratégique qu’il n’y paraît de prime abord. Il faudra observer chaque petite carte qui passe, essayer de retenir les numéros déjà joués afin de jouer des valeurs qui mettent en difficulté vos adversaires tout en vous laissant toujours des possibilités de surenchérir. Et c’est dans cet équilibre subtil entre prise de risque (parfois payante, mais pas toujours) et prudence que réside la clé de la victoire. Un jeu de blocage qui peut facilement se retourner contre vous, si vous ne vous montrez pas raisonnable… 

Les tours de jeu s’enchaînent ainsi, entre dilemmes et coups bas, jusqu’à ce que la pioche soit vide et que tous les joueurs se retrouvent bloqués. On compare alors la hauteur des piles de cartes malus et le joueur qui a la plus petite pile remporte 2 dents. Il peut alors les insérer fièrement dans sa tuile « croco » ; voilà de quoi redonner le sourire à notre chère Allie !

On relance une nouvelle manche, selon les mêmes règles, puis encore une autre, au besoin, jusqu’à ce qu’un joueur ait intégralement complété la mâchoire de son croco. Il est alors déclaré grand vainqueur et gagne le droit de jeter tous ses adversaires en pâture à Allie qui se réjouit d’avoir ENFIN, un repas digne de ce nom à se mettre sous la dent!

Alors, tu v(Allie)des pour jouer avec nos Juniors ?

Clairement, je trouve qu’Allie Gator est le plus stratégique des trois jeux de la gamme. En tant qu’adulte, joueuse et absolument accro aux jeux de cartes sous toutes leurs formes, je l’ai trouvé excellentissime : fourbe comme j’aime, stratégique, malin, bourré d’interaction et imprévisible, souvent. J’ai trouvé que les sensations ludiques étaient ultra présentes : on passe par des phases de joie immense quand on pioche LA bonne carte et l’instant d’après, on peste à n’en plus pouvoir parce que l’adversaire nous a collé un 4 sous une carte cible de 5. C’est intense, nerveux et particulièrement jubilatoire quand on réussit à coincer l’adversaire et qu’on le voit obligé de ramasser un énorme tas de cartes.

Mais, ici, ce qui vous intéresse, c’est mon avis en tant que Maman d’un Junior et pour le coup, ça a été plus compliqué. À la maison, il aura fallu quelques parties à mon Junior pour bien cerner toutes les possibilités tactiques offertes par le jeu et réussir à élaborer une stratégie gagnante pour lutter contre son papa qui a une mémoire d’éléphant. (Contre moi, aucun souci, appelez-moi Dori !) Au départ, il essayait principalement de nous piéger, en jouant des cartes très proches de la valeur cible pour tenter de nous coincer au tour suivant. Mais il n’anticipait jamais le fait qu’on puisse jouer des cartes spéciales qui nous permettaient de lui rendre la main et de retourner sa stratégie contre lui. Résultat, il ramassait quasi systématiquement les colonnes de cartes et, les premiers temps, ça l’a passablement gavé. 

Mais, parce qu’il y a un mais : il avait juste besoin d’un petit temps d’adaptation. Adaptation au jeu d’une part, car Allie Gator est bien plus stratégique que les deux autres titres de la gamme, mais, surtout adaptation à nous, les adultes, pour comprendre et analyser notre manière de jouer les cartes pour pouvoir préparer sa riposte à la première occasion. Et finalement, après quelques défaites, il a commencé à prendre de plus en plus de plaisir à jouer. Et on a plus vu l’ombre d’une victoire, of course.

Pour nos Juniors, Allie Gator est un jeu qui devra être apprivoisé, car, si la mécanique est aussi abordable que ses compères, pour autant, le jeu nécessitera bien plus de concentration pour suivre la partie. En ça, il est vraiment parfait pour jouer avec des Juniors de 8-10 ans. L’avantage c’est que les règles restent très simples à comprendre et nos petits stratèges en herbe auront donc tout le loisir de pouvoir s’approprier tranquillement les différentes stratégies pour s’assurer qu’Allie croquera vos mollets plutôt que les leurs.

Concernant le nombre de joueurs, nous l’avons testé dans toutes les configurations, et on a trouvé qu’il tournait aussi bien à 2 qu’à 5. Toutefois, les sensations ludiques ont été assez différentes selon le nombre d’adversaires autour de la table. Plus on est de joueurs, plus les tours s’enchaînent frénétiquement et je vous défie d’arriver à compter les cartes. Alors, forcément c’est le chaos, et ça en devient particulièrement drôle, car on se retrouve souvent à se tirer une balle dans le pied parce qu’on a mal calculé qui avait quelle carte.

À 2 et 3 joueurs, l’ambiance est plus calme, plus posée, on réfléchit davantage… Et on entendrait presque les mouches voler. On ne veut rien louper et pousser nos adversaires à la faute à grands coups de vols de cartes et autres joyeuseries. Alors pas question de se déconcentrer. Avec Junior, c’est dans cette configuration qu’on le préfère, et c’est devenu notre petit jeu de l’après-repas, le midi. Le seul petit reproche qu’on pourrait lui faire serait peut-être la longueur des parties, car il faut nécessairement plus de temps pour venir à bout de la pioche, quand même conséquente, surtout à deux joueurs. À réserver donc, à vos Juniors qui n’ont pas peur des parties de cartes qui peuvent parfois s’éterniser un peu.

Les Juniors le disent mieux que nous :

Allie Gator, au début, je n’aimais pas trop, mais pas parce qu’il est nul, surtout parce que je ne comprenais pas comment battre papa et maman. J’ai fait plusieurs parties et après, ça allait mieux. J’ai compris que parfois, il faut ramasser avant d’être bloqué, comme ça on ramasse moins de cartes. Maintenant, je gagne plus souvent, et Allie, elle est contente de croquer papa et maman.

Maël, presqu’11 ans.

On aime :

  • À peu près tout : le thème, la mécanique, les sensations de jeu…
  • Un jeu fourbe à souhait où on a le droit d’être un peu méchant ! (C’est même vivement recommandé)
  • Chaque partie apporte son lot de sensations ludiques différentes
  • Il marche aussi bien à 2 qu’à 5 joueurs

On aime moins :

  • Les cartes à bords noirs qui, forcément, résistent moins bien au temps
  • Un chouïa moins abordable que les autres titres de la gamme pour les Juniors les plus jeunes en termes de stratégie 

Où le trouver ?

  • Chez votre ludicaire préféré
  • Chez Ludum


Alors, chez PJ, cette nouvelle gamme, on valide ? (L’avis d’Emy)

Difficile pour moi de cacher mon enthousiasme pour cette nouvelle gamme, comme vous avez pu le constater tout au long de ce dossier. À la maison, la gamme complète a su trouver son public et on ne rechigne jamais à s’installer à table pour lancer une petite partie. Des jeux rapides, super simples dans la mécanique, mais pas simplistes ni dans les sensations qu’ils provoquent ni dans le panel de stratégies qu’ils proposent, voilà une recette parfaite pour satisfaire notre appétit ludique cet été !

On ne saurait même pas dire lequel on préfère tant les trois offrent des expériences ludiques différentes, mais tout aussi grisantes ! Nul doute que chaque Junior trouvera son compte dans la gamme, qu’il soit fan des jeux rapides à la « Uno », des jeux d’ambiance à la « Troll et Dragon » ou des jeux de cartes un chouia plus stratégiques et fourbes à la « Hula Hoo ».

Concernant l’âge, il est extrêmement bien ciblé, notamment pour Allie Gator qui sera quand même le plus stratégique des trois. Quant à Porco Crasso et My Gold Mine, même s’ils sont annoncés à partir de 7 ans, ils trouveront tout à fait leur place auprès de nos Juniors tant ils mettent en œuvre des mécaniques qu’ils connaissent depuis leur tendre enfance et qu’ils jouent avec toujours autant de plaisir. 

Une gamme à petit prix, qui convainc autant les parents que les Juniors, c’est donc un grand OUI pour nous et on vous conseille vivement de filer chez votre ludicaire pour acheter les 3 boîtes, histoire d’en avoir toujours une à ouvrir et à jouer, au gré des envies ludiques de vos Juniors !

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