A partir de 10 ansA partir de 9 ansL'actu des Juniors

Celles qui revenaient du Festival International des Jeux de Cannes 2023

FIJ 2023 - Le debrief !

Ça y est, le FIJ 2023, c’est déjà fini ! Un week-end qu’on prépare pendant des mois, et qui passe en un éclair de seconde, tant c’est un ras de marée émotionnel. On retrouve les copains, on rencontre les éditeurs, on achète quelques jeux (trop ?), mais surtout on découvre des pépites ludiques, des titres qui nous font vibrer et qui nous confortent dans l’idée que les jeux de société Marmots et Juniors ont encore de beaux jours devant eux. Cette année, nous avions la chance de nous rendre au salon avec nos deux petits testeurs en chef, Hewan et Maël, 10 ans tous les deux, qui ont donc pu nous livrer en live leurs impressions sur les 22 jeux (oui oui, 22 !) testés au cours des 3 jours de salon.

Maintenant que nous sommes rentrées chez nous, qu’on a dormi quelques heures par-ci, par-là, que les Juniors sont retournés à l’école et qu’on est un peu redescendues de notre nuage (mais pas trop) on vous livre, Lulu et moi, le récit de nos découvertes ludiques du FIJ 2023.

Au menu, aujourd’hui, des taaaaass de jeux !

Bon on a pensé à vous, chers parents fatigués : si jamais vous cherchez des informations sur un jeu en particulier, ou que vous n’avez pas 25 minutes de lecture devant vous, voici un petit sommaire de ce dont on va vous causer aujourd’hui. Il vous suffit de cliquer sur le nom du jeu pour arriver directement sur notre avis, chouette nan ?  

Celui qu’on avait pressenti : After Us

On vous en avait parlé juste avant Cannes et, rappelez-vous, on était persuadées que ce titre ferait un carton auprès de nos Juniors de 10-12 ans. Allez, pas de teasing : coup de cœur unanime dans l’équipe pour ce jeu mêlant Deck Building, gestion de ressources et optimisation de main dans un univers inspiré de la Planète des Singes. Pour moi (Emy), c’était un peu l’objectif Number One de le tester. Bon, pas de chance, les tables étaient assaillies à chaque fois que nous sommes passées devant, mais grâce à une amie, nous avons pu récupérer un exemplaire de notre Précieux et le tester à l’hôtel. Chouette !

Florian Sirieix | Vincent Dutrait | Catch Up Games
1 à 6 joueurs | 12 ans et plus | 45/60 min
Sortie prévue le 31 mars 2023

Je ne vous refais pas tout le pitch (que vous pouvez découvrir dans notre News dédiée au jeu, juste ici), mais dans les grandes lignes, les joueurs démarrent avec une pioche de cartes identiques, qu’ils vont devoir faire évoluer en achetant des singes plutôt balaises. Chaque singe a sa spécialité et nécessite des combinaisons de ressources pour être recruté, principalement des fruits, qui sont présentes sur les cartes de votre deck. À vous de bien agencer votre ligne de 4 cartes piochées à chaque tour afin de fermer des cartouches et récupérer leur contenu. Il peut s’agir de ressources évidemment (fruits, batteries), mais également de points de victoire direct, de rage (nécessaire pour éliminer les singes les plus faibles de votre pioche) ou encore d’actions de conversion pour échanger tel type de ressources contre un autre. Recruter ? Activer des pouvoirs spéciaux ? Épurer le deck ? Une multitude de choix qui auront chacun leurs avantages, mais un seul mot d’ordre : combo et optimisation. Ne perdez jamais de vue l’objectif : atteindre 80 points de victoire pour l’emporter.

Je vous le disais, le coup de cœur est unanime. Les règles sont simples : le jeu nous a été expliqué par Matthieu de chez Catch Up! Games sur le salon en 10 minutes top chrono et nous n’avons pas eu besoin de revenir à la règle le soir, à l’hôtel, tant les actions sont fluides et coulent de source. Côté gameplay, très peu d’interaction entre les joueurs. Chacun joue un peu dans son coin en essayant d’optimiser au maximum son agencement de cartes. Si vos Juniors ont besoin d’échange, passez votre chemin, car toute la saveur du jeu tient surtout dans cet entretien de « moi avec moi-même » pour essayer d’être le plus efficace possible. D’autant que les choix sont assez nombreux pour ne pas avoir l’impression de tourner en rond, mais tout en n’étant pas non plus trop écrasants ou oppressants pour nos Juniors. Ils pourront tester des stratégies variées au fil des parties, fonction des pouvoirs communs piochés en début de jeu. Que ce soit par son thème, ou son gameplay, After Us a un vrai goût de reviens-y tant les parties sont serrées jusqu’à la dernière seconde. On quitte le jeu avec un petit pincement au cœur et avec l’envie frénétique d’en relancer directement une partie. C’est donc un grand oui de l’équipe pour ce jeu qui sort le 31 mars !

Ce jeu, c’est vraiment de la bombe ! C’est tout ce que j’aime niveau mécanique : on peut faire plein de combos. Et qu’est-ce qu’il est beau ! Ça avait l’air pas facile en voyant la boîte, mais en vrai, il n’y a pas trop de règles. J’ai tout compris du premier coup et j’ai adoré la partie !

Maël, 10 ans

Celui qui a divisé l’équipe : Potage Sauvage 

Alors celui-là, on l’a découvert un peu par hasard sur le Showroom de Iello. On l’avait entr’aperçu avant Cannes, mais nous étions persuadées qu’il sortait bien plus tard dans l’année. Alors c’était clairement une jolie surprise de le découvrir lors de notre rendez-vous presse avec Marion !
Potage Sauvage est un jeu de plis qui fera partie de la gamme « Cartes » chez Iello. Il s’adresse à nos Juniors dès 8 ans et sortira en mai prochain dans toutes les bonnes crèmeries. Vous commencez à nous connaître, Lulu et moi, on adore les jeux de plis. C’est donc plein d’entrain et la Hype’o’mètre à fond que nous nous sommes assises à la table du Showroom dès qu’une place s’est libérée. Objectif : voir ce que le jeu avait dans le ventre !

Reiner Knizia | Jérémie Fleury | Iello
2 à 5 joueurs | 8 ans et plus | 20/30 min
Sortie prévue en mai 2023

Le principe est assez simple : les joueurs incarnent des petits animaux qui adorent le potage et qui sont bien décidés à participer au concours de « qui a la plus grosse savoureuse soupe » avec leurs copains de la forêt. Pour fabriquer la soupe, il faut remporter des plis pour récupérer des cartes ingrédients et les ajouter à notre chaudron. Les cartes existent en 4 couleurs et 2 types différents : les denrées comestibles (bleu, vert, rouge) et les déchets (gris), et leurs valeurs sont assez variées puisqu’elles vont de 0 pour les plus faibles à 10 pour les plus fortes. Il faudra bien sélectionner nos ingrédients, car, vous vous en doutez, tous ne sont pas idéaux pour notre recette. 

En début de manche, on sélectionne savamment tant bien que mal une recette parmi 5, fonction de la composition de notre main, et on la révèle afin que tous les joueurs puissent en avoir connaissance. Puis on joue, à tour de rôle, une carte ingrédient au centre de la table. Les cartes s’empilent et leurs valeurs s’additionnent à mesure que la marmite se remplit. Notre objectif ? Remplir la marmite des bonnes couleurs de cartes, celles qui correspondent à notre recette, afin de marquer un max de points.

Et quand sert-on la soupe, me direz-vous ? Dès que la marmite est pleine, pardi ! En gros, dès que la pile de cartes atteint un score de 10 au cumulé, le joueur ayant atteint ou dépassé ce score remporte le tas de cartes et l’ajoute à sa recette. TOUT le tas de cartes, oui oui. À lui les précieux ingrédients ! Mais gare aux déchets : il ne faudra pas qu’il y en ait trop dans le chaudron sinon à vous la soupe à la grimace. En effet, ces derniers feront perdre des points sur la quasi-totalité des recettes alors attention de ne pas trop en récupérer.

Potage Sauvage a suscité bien des discussions dans l’équipe, une fois le Showroom quitté. C’est vraiment le jeu qui a divisé l’équipe parce qu’il y a eu la team « C’est d’la bombe » de mon côté, et la team « Euh mouais, bof », du côté de Lulu et nos deux Juniors. Autant vous dire que je me suis sentie bien seule !

Pour ma part, j’ai adoré Potage Sauvage car je trouve qu’il renouvelle vraiment le jeu de plis. Exit le principe du « chacun joue une carte et le plus fort ramasse », ici, les codes sont complètement cassés. Pas de notion d’atout, la couleur demandée doit, certes, être suivie autant que possible, mais si on n’en a pas, on joue ce qu’on veut. Seule la valeur compte au final. Il faudra donc parfois faire attention de ne pas poser des couleurs très utiles aux copains et surtout avoir une bonne mémoire pour ne pas perdre le compte du tas central, car 10, mine de rien, ça arrive très vite. Finalement, ce qui me plaît énormément c’est que Potage Sauvage, c’est un peu un « stop ou encore » dans lequel on aurait envie de ne jamais dire stop, juste pour pourrir le voisin. Parce que, voyez-vous, il faut remplir la marmite avec les bonnes couleurs, mais chacun a besoin d’ingrédients différents, alors c’est un peu la guerre.

Et c’est ça qui est génial avec ce jeu : il faut sans cesse doser le ratio bénéfice/risque, compter, surveiller les autres (Spoiler Alert : la meilleure stratégie n’est pas toujours de ramasser soi-même, mais plutôt de faire ramasser le voisin !). Il faut parfois sacrifier de grosses cartes pour faire grimper le total avant que la main nous revienne, et d’autres fois, la jouer prudente avec de petites valeurs en espérant réussir à ramasser quand le tour de table sera fini. Un vrai jeu de prise de risque où il faudra gérer sa main habilement pour espérer l’emporter.

Dans la team « Lulu », c’est clairement plus mitigé. Lulu n’a pas aimé, justement, que le fait de « pisser » sur la couleur demandée par le premier joueur ne confère aucun effet négatif et qu’on puisse remporter un pli en n’ayant joué aucune carte de la bonne couleur. Mon Junior, lui, n’a jamais réussi à doser les cartes qu’il posait et s’est donc vu piquer tous ses tas de cartes tant convoités par les autres joueurs ; il a donc fini sur un score quasi négatif … Autant vous dire qu’il était ravi et qu’il a commencé à faire la tête dès le 3ème tour de jeu.

Mais quoi qu’il en soit, je reste persuadée que les conditions sur le salon n’étaient pas forcément idéales pour que nos deux petits testeurs puissent apprécier le côté stratégique du jeu. Car sous ses airs tout mignons, il me semble réellement bien plus calculatoire qu’il n’y paraît. À retenter, donc, dès que le jeu sortira ! (Pour que Lulu vienne me dire que j’avais raison ah ah !!)

Ce jeu, ce n’est vraiment pas ce que je préfère à 5 joueurs… J’ai trouvé ça pas facile de choisir quelle carte jouer. Mais je veux bien réessayer plus tard avec papa et toi, car je crois que j’ai loupé un truc. On l’achètera quand même, dis ?

Maël, 10 ans

Celui qui nous a agréablement surprises : Animals Gathering

Ahhhh Animal Gathering, le jeu que j’avais totalement loupé, pour ma part, mais que Lulu avait repéré dans son listing des « potentielles pépites à tester ». Et heureusement qu’elle avait eu un œil de Lynx, car le stand de l’éditeur, Wonderful World Board Games, il était quand même sacrément perdu au fin fond de l’étage enfant. Autant dire qu’on aurait pu facilement passer à côté de ce jeu et ça aurait été sacrément dommage, croyez-moi. 

Duguwei | Yuan Momoco 
Wonderful World Board Games
2 à 5 joueurs | 8 ans et plus | 20/30 min

Dans Animal Gathering, nous incarnons des mages et nous avons pour mission de ramener à la vie les animaux qui se sont éteints à cause de la magie noire. Les animaux sont représentés par des cartes sur lesquelles sont dessinées des formes (losanges, arcs de cercle, triangles, hexagones, etc.) qui délimitent les contours de l’animal à reconstituer. À notre tour de jeu, nous allons tenter de récupérer les bonnes formes géométriques pour compléter nos animaux et ainsi les ressusciter. Dès qu’un joueur en a finalisé 5, la partie se termine et on compte les points.

Bon c’est bien beau tout ça, mais comment on récupère des formes ? À l’aide de dés ! Eh oui, Animal Gathering est avant tout un jeu de gestion de dés. Et les dés, disons-le, c’est chiant, car ça ne se positionne jamais sur les bonnes faces (sauf pour les Juniors bien sûr !). Ici, le système est très malin, car, au début du tour de jeu, on commence par choisir ses dés parmi un pool disponible. Chaque couleur de dé ne présente pas les mêmes faces, et selon les formes dont on a besoin, certains nous seront totalement inutiles, car ils n’auront aucune face présentant la forme en question (par exemple, seuls les dés bleus ont une face hexagone). Une fois les dés lancés, on récupère toutes les formes qui correspondent à des espaces libres sur nos animaux et on les positionne sur les cartes correspondantes.

Et quid des dés non utilisés ? Ah, ah, et bien figurez-vous qu’ils deviennent alors disponibles pour tous les autres joueurs qui peuvent, du coup, compléter leurs propres animaux. C’est hyper malin, car ça oblige à bien réfléchir pour ne pas sélectionner trop de dés (on n’est jamais obligés de lancer la totalité des dés disponibles) afin de ne pas trop favoriser les adversaires si notre lancer est, comment dire…. méga pourri. Si on ne désire pas lancer les dés, ou que nos animaux sont déjà tous complétés, on peut également choisir de prendre un nouvel animal à compléter au sein d’une rivière de cartes au centre de la table. Mais attention, autre subtilité du jeu, il ne faut point avoir trop d’animaux en cours de « construction », car plus vous en avez, moins vous lancerez de dés. En effet, on part d’un total de 6 dés auquel on retire 1 par animal non finalisé. On a donc vite fait de ne lancer que 3 pauvres dés, je vous le dis ! Moins de dés, mais plus de chances de pouvoir tous les utiliser, dilemme dilemme !

Autre petit twist bien sympathique : les cartes ont également un effet, qui se déclenche en one shot au moment de la construction pour certains, qui sont permanents pour d’autres, ou encore qui permettent de marquer des points en fin de partie, fonction des éléments présents sur l’ensemble de vos animaux complétés ou du type de cartes validées (par ex : 3 points par animal rouge complété ou 1 point par triangle sur vos animaux). Et là, je vous le dis, à vous les combos…et les retournements de situation ! Car, c’est bien beau de se dépêcher de compléter 5 animaux, s’ils valent moins de points au global que ceux du voisin, et bien, vous perdrez la partie. Et c’est une Serial Perdante qui vous le dit. Alors, surveillez-bien vos adversaires pour ne pas vous laisser distancer et calculez quel est le moment opportun pour « kill le game » sinon vous vous retrouverez le bec dans l’eau, comme moi.

La première chose qu’on s’est dite, Lulu et moi, après 2-3 tours de jeu, c’est qu’Animal Gathering avait quand même un petit (sacré) goût de Via Magica. On se dépêche de compléter des cartes à l’aide d’éléments afin de les valider et les faire comboter entre elles pour multiplier les points. Une mécanique qui marche merveilleusement bien avec nos Juniors. Toutefois, les jeux, même s’ils sont similaires dans la mécanique, sont quand même sacrément différents, notamment avec l’utilisation des dés qui amène un savoureux chaos autour de la table. Combien de fois on a râlé avec Lulu, car nos lancers ne nous permettaient pas de récupérer quoi que ce soit alors qu’ils profitaient à nos deux Juniors ? On ne les compte même plus. Et pour autant, c’est un sacré avantage, car il n’y a aucun temps mort. L’attente est comblée par le fait que tout le monde, joueur actif ou non, participe à tous les tours de jeu. C’est fun, fluide, mais un brin stratégique, un vrai bonheur à jouer.

Pour les allergiques aux jeux de dés, rassurez-vous : le hasard est présent, mais point trop. En effet, les mages ont chacun un pouvoir spécifique qui agit sur les dés, nous permettant tantôt d’en relancer, d’autre fois d’en copier ou encore d’en retirer une fois le lancer effectué, histoire de casser les pieds du voisin qui aurait bien aimé profiter de votre dé bleu pour compléter son éléphant. Attention cependant, je vois Lulu me faire de grands signes, car elle a trouvé le pouvoir d’un des mages assez déséquilibré par rapport à celui des 4 autres, car plus difficile à mettre en œuvre. Mais rien de dramatique surtout si vous jouez à 2 ou 3, car il vous suffira de l’écarter ou d’adapter légèrement son effet.

Avec Junior, on a refait de nombreuses parties depuis notre retour de Cannes et le plaisir est toujours aussi présent. On adore lancer une petite partie le dimanche après-midi juste avant le goûter. Et en plus, le jeu propose une variante un peu plus stratégique, ce qui nous permettra de renouveler le plaisir de jeu lorsqu’on aura la sensation d’avoir fait le tour du mode de base. Alors, définitivement, c’est un grand OUI pour ce jeu, chez nous !

Ce jeu, je le trouve super joli, et reposant. J’aime beaucoup y jouer avec papa et maman parce que quand même on peut faire des petits combos sympas et qu’en plus j’ai toujours plein de chance aux dés !

Maël, 10 ans

Celui qui a fait débat sur l’âge annoncé : Mon P’tit Everdell

Arrêt obligatoire sur le stand de Matagot, car nous avions repéré un jeu qui, sur papier, ne semblait pas vraiment être à destination de nos Juniors, car annoncé pour 6 ans et plus. Pas de teasing inutile, j’ai bien sûr nommé Mon P’tit Everdell ! Il faut dire que ce jeu nous intriguait vraiment… Nous connaissions toutes les deux son grand frère Everdell, et nous étions vraiment curieuses de voir comment les auteurs avaient bien pu réussir à garder l’âme de ce jeu de construction de tableau si riche, tout en le rendant accessible pour des Marmots si jeunes.

James A. Wilson et Clarissa A. Wilson | Andrew Bosley et Jacqui Davis | Matagot
1 à 4 joueurs | 6 ans et plus (mais 9-10 ans c’est mieux) | 45/60 min
Sortie prévue le 31 mars 2023

Alors, je vous la fais courte, si vous connaissez Everdell, vous ne serez pas dépaysés. Vous incarnez de petits animaux qui ont un rêve ultime : construire un village où il fait bon vivre, où tout le monde aime tout le monde, où les fruits poussent bien… Un mini monde des Bisounours dans toute sa splendeur. Comme dans Everdell, premier du nom, on dispose de petits meeples « Animaux » à poser sur un plateau central sur des emplacements parfois uniques, d’autres fois non limités en termes de place. Ces emplacements nous permettent de récupérer des ressources, qui elles-mêmes, permettent d’acheter des cartes, moyennant la dépense de combinaisons spécifiques de ressources, qui elles-mêmes permettent de participer à une course à l’objectif et de marquer un max de points.

Le matériel, tout comme dans Everdell, est magnifique et on ne va pas se mentir, on en prend plein les yeux. Même si l’arbre central n’est pas présent (mais est-ce vraiment un mal ?), les petites ressources, elles, sont bien là et elles ont même de jolies caissettes pour les stocker sur le plateau. Les meeples en bois, en forme d’animaux, sont extrêmement choupinoutropchou et vraiment, nos 2 juniors, malgré leur préadolescence toute proche, ont été attirés vers la table de jeu comme des abeilles par une jolie fleur plein de pollen. Pari réussi, donc, on a vraiment envie de lancer une partie.

Pour ma part, j’ai retrouvé tout ce que j’aime dans Everdell : on gère des ressources, on construit un tableau de cartes qui représente notre village, on enchaîne les saisons en réactivant certains effets, et on essaie de répondre à des objectifs… tout en gardant un œil sur ses voisins. Évidemment, quelques différences sont à noter (sinon, on ne serait pas sur une version « enfant », hein). En effet, les effets de cartes sont assez simples, les objectifs communs sont plus facilement atteignables et moins punitifs (on gagne juste un peu moins de points si on tarde trop à les réaliser), les emplacements limités pour les ressources sont gérés grâce à des dés, qui varient donc à chaque manche, permettant d’insuffler un peu de spontanéité dans les choix de nos Juniors.

Mais, parce qu’il y a un mais… Mon p’tit Everdell a clairement les défauts de sa principale qualité c’est-à-dire que, justement, l’esprit du jeu de base est véritablement retranscrit. Trop, même, pour des enfants si jeunes. Combien d’enfants de 6 ans sont capables de rester concentrés 1 heure sur un jeu aussi riche en possibilités ? Combien de Moyens-Marmots réussissent à gérer la pression d’optimiser leur village, de se dépêcher, de piquer les emplacements stratégiques, de prendre les cartes non pas qui les intéressent forcément, mais qui seraient trop fortes pour les copains ? Combien seraient à même d’anticiper les saisons qui défilent et d’anticiper les ressources qu’ils vont récupérer pour comboter sur la manche suivante ? 

Lulu avait évoqué les craintes de la rédac’ concernant l’âge annoncé dans la News sur Plateau Marmots, il y a quelque temps. Et force est de constater que notre instinct ne nous avait pas trompées : maintenant que nous y avons vraiment joué, et avec nos Juniors de surcroît, l’âge inscrit sur la boîte nous semble carrément hallucinant. Mon p’tit Everdell est effectivement une formidable introduction au placement d’ouvriers, à la gestion de ressource, à la construction de tableau… mais pour des Juniors, et pas pour des Marmots !

Soyons claires : nos deux Dix’ans se sont régalés et ne s’y sont pas ennuyés une seconde, car ils ont trouvé la difficulté parfaitement dosée pour eux. Mon Junior, qui joue à Everdell avec moi depuis quelque temps maintenant, a trouvé que cette version « enfants » du jeu était super fluide à jouer, et d’autant plus agréable que les parties sont deux fois moins longues que dans Everdell. Il a adoré retrouver l’univers, les actions, les mécaniques, mais avec une pression moindre puisqu’on n’est pas du tout dans l’esprit d’un jeu d’optimisation où la moindre erreur peut coûter la victoire.

Mon p’tit Everdell est parfait pour amorcer tranquillement, sans stress, la découverte du monde merveilleux d’Everdell et constitue, à mon sens, une superbe introduction à cet univers. Une sorte de tutoriel accompagné hyper complet qui une fois maîtrisé, permettra aux Juniors d’aborder la version classique bien plus sereinement. C’est un jeu où parents et Juniors pourront prendre énormément de plaisir et progresser ensemble en testant plein de stratégies différentes afin de bien maîtriser la synergie entre les différentes mécaniques avant de retourner chercher la grosse boîte d’Everdell dans la ludothèque et continuer à kiffer de manière plus poussée… après s’être arrachés les cheveux sur le montage de l’arbre géant. 

En tout cas, à la maison, même si on a Everdell et ses extensions, l’achat de ce P’tit Everdell et d’ores et déjà prévu tant on a savouré notre partie sur le salon. Et on ne pourrait que trop vous conseiller de le tester, vous aussi, tant il est agréable à jouer. Une jolie parenthèse pleine de douceur dans la jungle ludique des jeux Juniors.

Maman, j’ai adoré ! Ça pourrait devenir notre Everdell « de voyage » quand on n’a pas le temps de sortir le gros, nan ?

Maël, 10 ans

Celui qui a fait fumer notre cerveau, mais chavirer notre cœur : Nimalia 

Nimalia faisait partie de notre shortlist des jeux à tester absolumineusement lors de ce FIJ, alors on a couru (bien trop vite), attendu (pas assez longtemps), ronchonné (like usually) en espérant avoir une table. Et c’est finalement au détour de l’espace pro La Boîte de Jeu, que nos juniors nous ont dégoté une table de Nimalia. Explication des règles en 10’ chrono, on nous annonce de la pose/assemblage de tuiles, des objectifs variables et du draft : nous sommes déjà conquis !

  

William Liévin | Pauline Détraz | La Boîte de Jeu
2 à 4 joueurs | 10 ans et plus | 30 min
Sortie prévue le 14 avril 2023

Dans Nimalia, vous devez agencer au mieux vos tuiles (de 2×2 zones) afin de créer le meilleur sanctuaire pour animaux possible dans un carré de 6 par 6. Mais… possible suivant quels critères ? Hé bien, c’est là tout le sel du jeu puisque les objectifs de scores sont variables d’une manche à l’autre. Une partie se déroulant en 5 manches, crois-moi qu’il y a de quoi te rendre chèvre. Les 4 objectifs, variés et de difficultés multiples, sont sélectionnés et visibles dès le début de la partie. Les 3 premières manches, tu scores un mix de 2 objectifs et les 2 dernières manches, ce sont 3 objectifs qui vont compter. « Lulu tu parles de 4 cartes objectifs, mais de 5 manches avec des objectifs qui changent, euh… pas compris ? » Hé oui, 4 cartes objectifs, mais que tu vas voir revenir au fil de la partie. Par exemple : première manche, tu scores les objectifs bleu et vert, deuxième manche les verts et jaune, troisième manche les rouge et bleu, etc. C’est bon, you get it ?

Donc, oui, il y’a une phase de comptage de points à chaque fin de manche pour que tu avances ton petit pion sur la piste de la réussite.

Tes tuiles peuvent être posées si au moins une zone, parmi les 4, écrase une zone déjà présente, il va donc falloir retourner ta tuile dans tous les sens et parfois renoncer !

Et ce n’est pas tout ! Je l’annonçais en intro, il y a aussi du draft (miam). En effet, chacun démarre sa manche avec 3 tuiles en main, tu en prends une et tu laisses les autres (pourries) à ton adversaire de droite pour les manches impaires, et ton voisin de gauche pour les manches paires. Il te faut donc bien choisir pour optimiser ton placement, mais aussi pour ne pas trop avantager ton pote.

Clairement, dans cette toute petite boîte (à 15€) se cache un jeu d’optimisation et d’anticipation d’une belle profondeur qui vous excitera les neurones et vous posera whatmille dilemmes « est-ce que je place ma tuile avec le pingouin sur la rivière au risque de perdre la majorité, mais je prépare mon scoring de la prochaine manche ? ». Un excellent jeu familial qui conviendra autant aux Juniors non joueurs qu’aux plus exigeants. Sa force tient vraiment dans une règle hyper accessible et rapide, mais une maîtrise du jeu bien ardue, qui mettra enfants et parents sur un pied d’égalité pour de bonnes parties en famille.

«C’est trop un plaisir de construire son sanctuaire et j’adore voir les objectifs qui changent au fil de la partie. Par contre j’aime pas du tout devoir écraser une zone que j’avais bien préparée»

Hewan, 10 ans

Celui qu’on joue (et rejoue) avec une bonne verveine sous un plaid : Verdant

Nous sommes faibles : une boîte de jeu avec un bon fauteuil douillet, un plaid (en patchwork = the best), un petit chat et une opulence de plantes vertes… n’en jetez plus, j’ai déjà envie de m’asseoir pour profiter de cet instant cocooning. Et notre expérience de Verdant fut comme une bulle de calme et de sérénité au milieu de l’effervescence d’un festival bruyant et frénétique.

R.Melvin, K.Russ, M.Johnson, S.Stankewitch et A.Melbourne | Beth Sobel  Lucky Duck Games
1 à 5 joueurs | 10 ans et plus | 30-45 min
Sortie prévue le 24 mars 2023

Verdant s’inscrit dans la lignée de la gamme de Cascadia et Calico, ces jeux de placement et d’optimisation, familiaux et forts sympathiques.

Dans Verdant, vous êtes un passionné à la main verte dont la mission est d’agencer au mieux de jolies plantes dans votre maison, mais aussi de rendre chaleureux votre intérieur à l’aide d’objets cosy à souhait.

Votre espace personnel de jeu est un rectangle de 3×4, dans lequel il va falloir alterner plantes et pièces de la maison, cartes que vous collectez sur un marché commun. Mais attention, les plantes que vous intégrez à votre maisonnette doivent être adjacentes à la bonne pièce pour leur ensoleillement afin de développer des jetons de croissance. Ainsi, quand vous avez bien traité vos plantes, elles méritent d’être rempotées et vous font enfin marquer leurs points.

Vous pouvez collecter différentes familles de plantes qui vont matcher avec les couleurs des pièces pour vous faire marquer des points supplémentaires. Ouuuuuuh ça ne sentirait pas un peu la salade de points tout ça ?? Oui, cette odeur est tellement délicieuse.

Comme tout bon jeu de placement, il va y avoir des choix à faire, des dilemmes et des renonciations de stratégie. Pour autant, pas de temps morts ni de longues minutes de réflexion, à votre tour de jeu vous prenez une carte (plante ou pièce) et le jeton associé et  hop c’est placé. Plein de petites subtilités vont venir agrémenter cette expérience de jeu. Comme les jetons culture qui vous aident à rendre vos plantes verdoyantes ou bien les petites mains vertes qui vous donnent des bonus ou encore la possibilité de marquer des points supplémentaires si vous avez agencé toutes les familles de plantes ou toutes les sortes de pièces, etc.

On applaudit également une magnifique édition, comme l’a fait remarquer très justement Junior « c’est comme jouer avec les cartes de mes défis nature, y’a des informations sur les plantes » et les petits tokens verdure sont tellement mignons.

Et une fois que vous avez bien maîtrisé le jeu de base vous pouvez sortir les cartes d’objectifs communs, au nombre de 3, elles vont ajouter encore un peu de sel à cette salade de points.

En bref, une super expérience de jeu, un peu de calme au milieu de la tempête.

Verdant sera idéal pour les Juniors qui ont la patience de se poser sur un jeu d’optimisation et la capacité de rester attentifs. En effet, le 10 ans indiqué sur la boîte me parait totalement justifié, il faudra un peu de maturité ludique pour assimiler toutes les subtilités qu’offre ce jeu. Mais si votre Junior est de ceux-là, ne passez pas à côté de cette parenthèse enchantée.

« Verdant c’est tout calme et relaxant, mais il faut bien se poser pour réfléchir où mettre ses cartes sinon ça devient vite le bazar dans notre maison.»

Hewan, 10 ans

Celui qui fait briller les couleurs dans la nuit (Magic Light) : Mindbug

Alerte Hyp’o’mètre en zone rouge écarlate ! Je répète : alerte maximale de la hype ludique !

J’en conviens, d’ici moins d’un mois, vous n’en pourrez plus de voir ces petites créatures hybrides défiler sur tous vos réseaux sociaux, et même si on n’est pas fan d’aboyer avec les loups, parfois il faut bien l’admettre = Mindbug ça envoie du steak !

À notre arrivée au FIJ, Mindbug était LE jeu sur lequel on attendait d’affronter nos juniors avec une impatience non dissimulée (trépignements, claquements de mains, toussa toussa). Pour être honnête, on n’a d’ailleurs pas perdu de temps à attendre une table (toutes prises d’assaut), mais l’avons acheté pour en profiter à la nuit tombée. Je n’ai pas eu le temps d’enlever le cello des cartes que Junior s’émerveillait déjà sur les créatures qu’il allait envoyer au combat. En effet, Mindbug s’inscrit dans la lignée des purs jeux d’affrontement 2 joueurs et ne sera pas sans vous évoquer des saveurs de JCC et notamment du maître en la question Magic.

Richard Garfield | Denise Martynets | Iello
2 joueurs | 8 ans et plus | 20 min
Déjà chez votre ludicaire

Ici votre but est de mettre le compteur de vie de votre adversaire à 0. Prenons en compte que chacun démarre avec 3 PV vous comprendrez qu’une partie de Mindbug peut aller vite, même très vite. C’est bien là sa force et sa différenciation, Mindbug est spontané, mis en place en 30 secondes, expliqué en 2 minutes, mais il va vous falloir bien plus de temps pour maîtriser la bête.

Au total ce sont 48 cartes créatures qui s’offrent à vous, cependant, sur une partie vous n’en avez que 10 dans votre pioche personnelle, vous en prenez 5 en main et vous êtes prêts pour le grand saut. À votre tour de jeu, seulement 2 actions possibles : jouer une carte ou attaquer. Un combat est remporté par la créature qui a la plus grande force (de 1 à 10).

Voilà ! Vous savez jouer à Mindbug. Bon, allez, il y’a un peu plus de subtilité que ça, car vos créatures vont toutes avoir des pouvoirs intrinsèques à leur famille.

5 mots clés à retenir : Un Furtif n’est bloqué que par un autre Furtif, un Coriace encaisse 2 attaques létales avant de mourir, un Chasseur vous permet de choisir quelle créature adverse vous attaquez, une Furie attaque 2 fois si la première attaque ne lui a pas été fatale et le Venimeux contamine et tue celui qui l’attaque quelle que soit sa force.

Vous voulez encore un peu de piment ? Certaines créatures ont une action supplémentaire soit au moment où l’on pose sa carte, soit lors de l’attaque soit lorsqu’elle est détruite. Ces 2 critères mélangés, famille + action supplémentaire, font tout l’équilibre de Mindbug, car dans la globalité de jeu il n’y a pas de cartes plus fortes qu’une autre, tout s’harmonise parfaitement.

Surtout que je ne vous ai pas encore parlé des créatures qui viennent mettre le chaos dans votre stratégie = les fameux Mindbug ! Chaque joueur possède 2 Mindbug, c’est-à-dire 2 chances dans la partie de contrôler une créature jouée par votre adversaire = et là ça pique sévère. Car oui, Junior était fier de vous sortir son Gorillon de force 10, il pensait tout écraser sur son passage, mais c’est sans compter que vous jouiez votre Mindbug pour lui piquer purement et simplement cette carte. Pendant toute la partie, les Mindbug sont là, planant comme une âme menaçante au-dessus de la table de jeu et vous n’êtes pas sans pousser un soupir de soulagement quand votre adversaire utilise son dernier Mindbug. Il faudra d’ailleurs parfois bluffer pour orienter vote concurrent à Mindbuguer une carte plutôt qu’une autre.

La subtilité, donc, d’une partie de Mindbug est que votre réussite ne réside pas exclusivement dans vos cartes, mais SURTOUT dans le timing que vous allez choisir pour les jouer.

En bref et vous l’aurez compris, Mindbug a magnifiquement transformé l’essai et nous a totalement conquis. Mais, méfiez-vous tout de même, il s’agit là d’un jeu addictif, une partie en appelant une autre, qui provoque perpétuellement une soif de revanche. Probablement due à quelques frustrations nées au cours d’un retournement de situation dont Mindbug a le secret. Ne baisse jamais les bras (Emy c’est pour toi), car tout peut être bouleversé en un instant.

On prend tellement de plaisir à voir débarquer dans le game un petit jeu de cartes avec une telle puissance. Le dernier à nous avoir estomaqués ainsi était Hero Realms et on lui souhaite la même réussite auprès des juniors (mais on n’en doute pas).

« J’adore avoir l’impression de gérer mon armée d’hybrides et surtout faire une remontada de l’espace quand maman pense avoir gagné. J’ai hâte d’y jouer avec mes copains ».

Hewan, 10 ans

Celui qu’on n’a pas vu venir et qui nous régale : Café del gatto

Samedi 18h, les allées du FIJ commencent à se vider, enfin, et l’air devient respirable. Pour autant, je vois mon Junior qui commence à fatiguer de sa journée à jouer et qui me demande un break.

Aller au FIJ avec son Junior c’est aussi s’adapter à sa tolérance (bruit, sommeil, chaleur, stimulations, etc.), nous voilà donc partis pour retourner à l’hôtel nous prélasser, quand j’entends : « Attends maman, on peut faire encore celui-là, ça à l’air génial ? ». Nous sommes donc sur le stand Schmidt, devant un Café del Gatto qui nous met l’eau à la bouche.

Lena Burkhardt et Julia Wagner
Robin Struss | Schmidt

2 à 5 joueurs | 8 ans et plus | 30 min
Sortie prévue en septembre 2023

Les plaisirs des festivals c’est aussi tomber sur un jeu qu’on n’attendait pas au détour d’une allée, tout comme l’année passée avec notre découverte de Lost Seas qui reste encore aujourd’hui un jeu auquel on prend énormément de plaisir.

Le plaisir des festivals c’est aussi tomber sur un super animateur qui nous explique le jeu avec une belle pédagogie et beaucoup d’entrain. Pour nous, il n’en faut pas moins pour se mettre dans le bain. Nous voilà donc prêts à incarner des charistas, des baristas chat quoi… bon ça les gars c’était pas obligatoire hein, le jeu se suffit à lui-même.

Dans Café del gatto vous allez devoir préparer… des cafés ! C’est bien, vous suivez.

Plusieurs types de café d’ailleurs, du petit expresso tout serré au grand Milk Shake qui rapporte plein de points. À votre tour de jeu, vous allez donc acheter dans la machine à café une tuile Café ou lait, et la positionner au fond d’une de vos tasses. Le coût d’une tuile correspond aux nombres de points de la tuile adjacente. Ainsi les tuiles les plus fortes ne sont pas toujours les plus chères. Sur ces tuiles café figurent 2 informations importantes : sa « force » et sa température. En effet, certaines boissons sont chaudes, d’autres froides et il y’a même des mi-figue mi-raisin. Quoi qu’il en soit, il va falloir trancher sur l’une ou l’autre des températures de service, car le café tiédasse c’est moyenasse. À cet effet, plus votre café affiche de symboles de température différente moins il vous rapportera de sous.

Que faire une fois qu’un de vos cafés est prêt à être servi ? Hé bien, vous avez 3 options qui s’offrent à vous.

La première est de vendre simplement votre café au prix indiqué sur le tableau posé sur le comptoir, ainsi votre tasse se vide et peut être remplie de nouveau. La deuxième option est de « valider » votre café et de récolter les points de victoire correspondants à sa force. La troisième est un mix des 2, c’est-à-dire que vous pouvez prendre une partie de vos PV et le reste en moulaga. Par exemple, vous terminez un café à 6, vous pouvez prendre les PV de 4 et 2 pièces, mais Achtung ! votre tasse est désormais validée et ne peut plus vous servir. Vous vous en doutez, vous allez avoir besoin de thunasse pour acheter les ingrédients qui vous font optimiser la boisson parfaite, ainsi mieux vaut ne pas miser tout sur les PV de suite.

Néanmoins, la partie se termine lorsqu’un des joueurs a validé définitivement ses 5 cafés, il y a donc une dimension de course et vous l’avez compris, il y’a du dilemme : « Je valide vite un max de café pour ne pas être à la traîne ou je prends de l’argent pour acheter les meilleurs ingrédients et faire de bons cafés, n’est-ce pas John ? »

Notre expérience de jeu fut d’une fluidité déconcertante et nous avons pris énormément de plaisir à faire notre petite tambouille en mode « je joue à la marchande ». En plus de l’accessibilité du jeu et de son côté tactique familial, la manipulation des tuiles, en matière domino d’antan, est un pur plaisir.

C’est beau, c’est sobre, c’est qualitatif, toute l’iconographie est limpide, c’est une belle réussite = très fort de café !

C’est, assurément, un jeu qui aura sa place dans les ludothèques de nos juniors pour de super moments en famille, très fédérateur, il saura plaire à un large public. Bon, si tu cherches du jeu à interactions fortes où on se tire dans les pattes, passe ton chemin par contre.

J’ai adoré jouer à Café del gatto, faire des cafés à bonnes températures, vendre mes préparations, choisir les ingrédients : c’était comme être un vrai barista.

Hewan, 10 ans

Voilà donc la crème de la crème, ces jeux qui nous ont provoqué des sensations fortes et en lesquels on croit fort pour nos Juniors.

On se connaît bien maintenant, vous savez que nous avons fait le choix de ne vous parler que des jeux que l’on a pu tester en vrai de vrai, ceux qu’on a pu vivre et ressentir. Néanmoins, certains éditeurs nous ont aussi parlé de belles choses à venir qu’on attend de pied ferme.

Ce festival aura été assurément un des plus riches en découvertes, en Whaou et en « vite une autre partie ». On se projette désormais dans les belles choses ludiques à venir et on revient vite vous en informer. Sans oublier, bien sûr, le plaisir de profiter de nos « vieux » jeux, valeurs sûres de la ludo des Juniors et ça aussi on revient vite vous en parler.

On vous laisse avec une belle photo « dossier » qui résume bien notre séjour.

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