A partir de 10 ansJeux d'enquête

Test – Enquêtes Express

Ces dernières années, l’offre de jeux d’enquête pour les Juniors s’est sacrément étoffée. Je ne parle pas de jeux d’escape game ou de déduction style Unlock, non non, mais bien de vraies enquêtes criminelles, celles  où il faut échafauder tout un tas de théories et partir à la chasse aux indices. Qu’il s’agisse de Micro Macro Crime City, ou plus récemment, Les animaux de Baker Street (dont je reviendrais vous parler très vite !), nos Juniors ont eu de nombreuses occasions d’enfiler leur imper’ dernier cri, d’attraper leur loupe et de partir à la chasse au coupable.

En ce début d’année, c’est du côté de chez Blam! que nos enquêteurs en culottes courtes jeans troués vont pouvoir découvrir quelques nouvelles affaires à résoudre dans un tout nouveau jeu d’enquête qui – spoiler alert – a été un vrai coup de cœur à la maison ! 

Antonin Boccara | Eliot Trouttet, Claire Conan et Audrey Vellard |  Blam!
2 à 6 joueurs | 10 ans et plus | 30 min

C’est l’histoire d’un jeu dont Junior n’attendait pas grand-chose…

Vous l’avez compris, ce test va être totalement partial. Car oui, Enquête Express a été l’une de nos jolies découvertes de ce début d’année, de celles dont je n’attendais pas spécialement grand chose avec mon Junior, assez hermétique au genre, mais qui s’est révélée être un vrai coup de cœur partagé tant elle nous a permis de partager un chouette moment de complicité riche en rires, débats houleux et discussions interminables. 

Recontextualisons un chouïa. Nous avions repéré le jeu sur Instagram, et Junior avait été hyper séduit par l’illustration de la boîte au style un peu décalé. Aussitôt refroidi lorsque je lui avais annoncé qu’il s’agissait d’un jeu d’enquête, qui plus est coopératif, sa curiosité légendaire avait finalement pris le dessus sur son a priori. J’avais donc contacté Blam! qui nous a gentiment fait parvenir une boîte, mais également un exemplaire de l’enquête de démo, distribuée chez les ludicaires pour faire découvrir le jeu au public.

En ouvrant le fameux colis, la taille du jeu nous a carrément surpris, Junior et moi. Ne nous demandez pas pourquoi, mais on était persuadés qu’on allait avoir entre les mains une boîte bien plus grande que ça. Finalement, voilà un jeu ultra compact qui se révèle d’autant plus intrigant, car on se demande comment diable on peut faire tenir 3 enquêtes dans une si petite boîte.

… et pourtant !

En bons élèves, très psychorigides disciplinés, on a décidé d’un commun accord de commencer par l’enquête de démo. Enfin, Junior était plus d’accord que moi, mais c’est surtout parce que le thème de cette dernière le branchait carrément ! Des supers-héros, un crime qui s’annonçait riche en super pouvoirs utilisés pour filouter, voilà de quoi lui donner envie de partir enquêter sur le champ.

Encore une belle surprise : cette enquête préliminaire est carrément bien fichue. Non seulement elle vous apprend à jouer, mais elle vous permet surtout d’avoir un vrai bon aperçu du jeu, car il s’agit d’une enquête complète, comme celles qu’on peut retrouver dans la « vraie » boîte. En d’autres termes, une fois cette enquête réalisée, vous pourrez directement enchaîner sur les 3 enquêtes de la boîte de jeu sans même revenir aux règles, et ça c’est carrément chouette !

On prend sa loupe, on se concentre…

Vous êtes donc des enquêteurs (sans blague ?) et vous êtes missionnés pour résoudre une affaire. Oh, rassurez-vous, pas de crimes sordides, ici tout est adapté à nos Juniors et vous n’aurez pas de discussions délicates à déléguer à papa pour cause de : « Je ne sais pas trop comment je peux expliquer ça à mon Dix’ans ».

Pour boucler l’enquête, vous avez à votre disposition divers éléments. Le pitch de l’affaire tout d’abord, qui vous permet de prendre connaissance des circonstances du crime, le dossier d’enquête composé exclusivement de cartes, la liste des suspects et… c’est tout ! Pas de panique, le dossier est plutôt complet et vous livrera toutes les données nécessaires à la résolution de l’affaire, si tant est que vous sachiez en tirer profit ! Des coupures de journaux, des témoignages de victimes et des suspects, de photos des lieux importants pour l’enquête… Bref, des tas d’infos très variées qui, mises bout à bout et reliées entre elles, vous permettront de reconstituer le déroulé des évènements et comprendre ce qu’il a bien pu se passer.

Les 24 cartes du dossier sont placées face cachée devant les joueurs. En vrac ou bien alignées, c’est vous qui voyez. Elles portent un nom qui permet de deviner ce qu’elles peuvent bien receler et sont également toutes affiliées à une couleur donnée (6 différentes), ce qui aura son importance pour la suite du jeu. Interdiction formelle de les retourner avant que la partie n’ait commencé sinon c’est direct au trou, vous voilà prévenus !

Il ne vous reste plus qu’à prendre la carte qui contient le résumé de l’affaire et vous êtes prêts à partir enquêter.

Et comment on mène l’enquête, donc ?

Une enquête se déroule en trois temps : on découvre les circonstances du crime, on récolte des éléments dans le dossier, puis on résout l’affaire. Ou du moins, on essaie. Jusque là, rien d’original me direz vous. Mais, pas si vite, car, voyez-vous, c’est justement là que le jeu devient hyper savoureux. 

En effet, une fois le pitch de l’enquête lu et la liste des suspects communiquée à tous les joueurs, l’enquête démarre. Il faut alors récolter des éléments pour résoudre l’affaire. Mais lesquels ? En voilà une excellente question ! Car voyez-vous, lors de l’étape de récolte des éléments, les joueurs n’ont absolument pas connaissance des données qui pourront leur être utiles ou non. En effet, la liste des questions auxquelles ils devront répondre ne leur sera communiquée que lors de l’étape de résolution. Une véritable navigation à l’aveugle et, qui plus est, en temps limité puisqu’après la lecture du pitch, on démarre un chronomètre de 5 minutes (ou 6 minutes si vous jouez en mode Relax). C’est le temps qu’auront les joueurs pour récolter un maximum de données sur un maximum de cartes.

Toutes les cartes ? Eh non ! En début de partie, chaque enquêteur s’est vu attribuer une couleur, qui correspond, je vous le donne en mille, à l’une des 6 présentes au dos des cartes étalées sur la table. Ah ah, vous voyez où je veux en venir ? BINGO ! Il est interdit de consulter les cartes de la couleur qui vous a été attribuée. Chaque joueur n’aura donc accès qu’à 20 cartes sur les 24 disponibles.

Des enquêteurs ? Non, des profilers !

C’est assez déroutant, voyez-vous, car en un quart de seconde, on calcule qu’en 5 minutes, il va falloir lire et analyser 20 cartes. Rapide calcul, ça fait donc 15 secondes par carte. Ouais, ouais. Et comme on n’a absolument pas le droit de communiquer, ni de prendre des notes, on comprend aussi très vite qu’il va tout falloir miser sur la mémoire de Junior, parce que nous, on a plus 20 ans hein et qu’on a déjà bien du mal à se souvenir d’où on a posé notre téléphone 5 minutes plus tôt pour mettre le timer et démarrer l’enquête. 

Je rappelle qu’en plus, on n’a absolument pas connaissance de ce qu’on va trouver au dos des cartes ni de ce qui va nous être demandé lors de l’étape de résolution. Junior est en mode panique : « Mais comment on va faire ? On doit chercher quoi ? ». Aucune idée. Mais c’est à la fois stressant et hyper excitant. L’espace d’un instant, je repense à cet épisode d’Esprit Criminels que j’ai vu la veille, où chaque agent du FBI analyse son dossier dans son coin avant de provoquer une réunion de crise pour dresser le profil.

On retrouve enfin le fameux téléphone, on programme les fameuses 5 minutes. On se donne quelques conseils en mode « Bon, vu que je ne peux pas regarder les bleues, tu commences par celles-là, moi je fais les jaunes et après on improvise ». On se félicite d’avoir été de la team psychorigide et d’avoir aligné les cartes par couleur, on devrait gagner du temps. Un dernier regard pour s’encourager mutuellement, on appuie sur le bouton et c’est parti.

On entendrait presque les mouches voler…

Les 5 minutes qui vont suivre pourraient sembler reposantes tant le silence règne dans la pièce. Il est parfois entrecoupé du bruit frénétique des cartes qui glissent sur la table, lorsqu’on les prend pour les analyser. Mais croyez-moi, vous n’aurez jamais vu votre Junior aussi silencieux et concentré.

Comme je le disais plus haut, les données délivrées par les cartes sont très variées, et on ne sait jamais vraiment sur quel type d’infos on va tomber en retournant la carte. Parfois, il y aura un témoignage qu’il faudra lire attentivement, d’autres fois, une illustration d’un lieu, qu’il faudra observer dans les moindres détails, ou encore, souvent, une simple coupure de journal qui mentionnera un évènement survenu quelques jours avant le crime ou une lettre anonyme qui incriminera l’un des suspects. Le plus dur, en réalité, c’est qu’au départ, on ne sait vraiment pas quoi chercher. Tout paraît important, ou au contraire, totalement dénué d’intérêt. En plus, comme on ne sait pas quelle information concerne quel suspect, on lit donc les cartes frénétiquement, en les enchaînant pour engranger un max d’informations et faire des recoupements lors de l’étape de résolution de l’enquête, lorsqu’on pourra enfin communiquer. 

Mais à un moment, la magie opère. Vous consultez une carte et elle fait écho à une autre que vous aviez précédemment retournée puis à une autre encore. Rapide coup d’œil vers Junior : vous voyez ses yeux s’illuminer. Chez lui aussi, toutes les pièces du puzzle commencent à s’emboîter. Les liens commencent à apparaître dans votre esprit, vous devenez plus efficace, le tout étant de se souvenir quelles cartes vont ensemble pour valider vos théories. Vous vous dépêchez pour avoir le temps de revenir sur quelques cartes, au cas où un détail vous aurait échappé. Mais le timer sonne… Il est déjà temps de rendre nos conclusions. Avant de passer à cette dernière étape, la résolution, chacun peut d’ailleurs garder une carte devant lui afin de la partager avec les autres joueurs s’il juge qu’elle est cruciale pour boucler l’enquête. Just in case.

Réunion de crise : je sais qui a fait le coup !

À partir du moment où le timer a sonné, vous pouvez de nouveau communiquer. On est bien conscients d’une chose : avant même de découvrir les questions, il faut déverser le flot d’informations dans notre esprit avant d’en avoir oublié la moitié. Évidemment, Junior en fait de même, et démarre alors un formidable moment d’échange où toutes les théories, même les plus farfelues sont mises sur la table, afin de les confronter.

Pas de limite de temps, on discute autant qu’on veut, et c’est sacrément chouette. Un vrai moment hors du temps, car on s’aperçoit vite que notre Junior, qui n’arrive pas à retenir une poésie à l’école, est quasiment capable de vous réciter les 20 cartes sans aucune faute. Et on se dit quand même qu’on a bien de la chance de l’avoir eu dans l’équipe parce que nous, pauvres parents fatigués, on est même plus capables de se souvenir dans quelle pièce on a vu l’arme du crime. C’est pas beau de vieillir, je vous le dis. 

Ce qui est assez marrant également, c’est qu’on se rend compte qu’on ne s’est pas vraiment attardés sur les mêmes éléments. Ce qui vous paraissait crucial n’a parfois même pas été relevé par Junior. Et finalement, lui a repéré des points de détails qui ne vous avaient clairement pas sautés aux yeux. Et c’est là que, pour moi, ce jeu est démentiel, car en l’espace de 5 toutes petites minutes, vous avez pris une belle leçon de vie : le travail d’équipe est incontestablement la clé du succès. Ne dit-on pas que tout seul on va vite, et qu’ensemble on va loin ?

Rappelez-vous que vous n’avez pas les infos de 4 des cartes, votre fameuse couleur interdite. Et, spoiler alert, ce seront systématiquement ces cartes qui contiendront l’élément qu’il vous manquait pour faire LE lien entre deux éléments. Vos coéquipiers seront donc d’une aide précieuse et sans eux, impossible d’arriver au bout de l’enquête, ou alors, en faisant un score tout pourri.

C’est Spiderman sur le Mont Olympe avec le panier du petit Chaperon rouge, je vous le dis !

Pendant cette étape d’intense discussion, on révèle aussi les questions. Il y en a entre 6 et 7 par enquêtes avec chacune, un nombre de points précis attribués, fonction des éléments nécessaires pour y répondre. Il n’y a pas de réponse « figée » et vous êtes libres de formuler la réponse comme vous le souhaitez. Mais sachez que pour marquer les points, il faudra avoir mentionné explicitement les éléments en gras mentionnés au dos de la fiche question. Alors, un conseil, prenez des notes, pour qu’il n’y ait aucune contestation possible de la part de Junior !

Évidemment, arrivera forcément la question que personne n’avait anticipée, et qui interroge sur LE seul élément que personne n’a relevé. Des questions un peu déroutantes tant parfois elles s’attachent à de tout petits détails qu’on n’avait même pas repérés.

Pour autant, vous ne serez jamais laissés seuls face à vos interrogations puisque le jeu prévoit de vous laisser retourner autant de cartes que vous le souhaitez moyennant l’application d’une pénalité d’un point par carte retournée, au moment de calculer votre score. Autre possibilité pour vous aider un peu : deux cartes « indices sont mises à votre disposition. Elles vous donneront des pistes pour consulter les bonnes cartes et pouvoir ainsi finaliser vos conclusions. Elles ne vous octroient pas de pénalités, alors n’hésitez pas à vous en servir si vous aviez le moindre doute.

Une fois que toutes les réponses aux questions ont été formulées, il vous reste à contrôler les réponses et à calculer votre score. Vous ne serez pas sereins durant cette étape, car, comme dans toute vraie enquête, un doute raisonnable subsistera toujours et jusqu’à la dernière seconde, vous aurez envie de revenir sur vos réponses et de les modifier. Mais il est désormais trop tard !

Le jeu propose deux manières de consulter les réponses, soit au dos du livret de questions dans une version assez condensée qui ne mettra en exergue que les éléments importants, soit au travers un QR code,  qui vous emmènera sur le site de Blam! pour consulter les réponses détaillées. C’est assez chouette d’ailleurs, car, selon que votre Junior est friand ou non de jeux narratifs, chacun y trouve son compte. Pour notre part, on a adoré consulter la version détaillée via le QR code parce qu’on a vraiment eu la sensation de pouvoir confronter non seulement nos réponses, mais aussi notre raisonnement. 

Il ne vous reste plus alors qu’à comparer votre score avec le tableau mis à disposition pour déterminer votre niveau de mastérisation en tant que détective puis de vous dépêcher de remballer pour passer à l’enquête suivante !

Un petit mot sur le contenu de la boîte du jeu

Difficile de trop vous en dire sans spoiler le contenu des enquêtes. Je m’y refuse d’ailleurs, car, clairement, le plus gros du plaisir de jeu passe par la préhension de l’inconnu. Mais sachez que la boîte contient 3 enquêtes aux thématiques parfaites pour nos Juniors ! La première vous emmènera au pays des contes, avec un bal qui a tourné au vinaigre. La seconde vous propulsera sur le Mont Olympe, où amour et pouvoir provoquent des situations détonnantes. La dernière, enfin, vous calfeutrera sous un chapiteau de cirque avec des rivalités qui risquent de bien vous donner du fil à retordre.

J’ai personnellement trouvé que les niveaux se valaient, mais, étant assez habituée des jeux de déduction, j’ai tout de même pris l’avis de l’inspecteur Junior qui, lui, a trouvé l’enquête du cirque un peu plus ardue que les deux autres. Pensez peut-être à terminer par celle-ci si vos Juniors ne sont pas des experts en jeu d’enquêtes. L’avantage, c’est que les trois histoires sont indépendantes et peuvent donc être jouées dans l’ordre de votre choix.

Le truc chouette, c’est que les trois enquêtes sont documentées et sont donc très cohérentes avec les connaissances que nos Juniors peuvent avoir des trois univers. Par exemple, mon Junior à moi est un spécialiste de la mythologie et l’enquête sur le Mont Olympe n’a pas semblé le faire tiquer sur d’éventuelles incohérences. Les liens entre les dieux sont respectés et les divers évènements sont très cohérents avec la vraie mythologie. Un vrai point fort qui permet à nos Juniors de s’immerger encore plus dans les enquêtes et de se sentir d’autant plus investis !

L’avis de Plateau Junior! (Emy)

Mais quel coup de cœur ! Honnêtement, avec Junior, nous nous attendions à découvrir un jeu d’enquête somme toute classique avec une phase de questions, des indices à chercher et une solution évidente à la fin de la partie. Mais, nous avons vécu, avec Enquêtes Express, une expérience ludique assez extraordinaire.

Enquêtes Express réussit le pari d’insuffler un vent de fraîcheur dans un genre qui, sur papier, semblait jusque là assez figé dans le format. On a vraiment la sensation d’être plongés dans une véritable enquête policière, où chaque élément découvert laisse place à une multitude de questions. Le fait de ne pas pouvoir communiquer et le temps limité qui pourraient, de prime abord, sembler handicapants participent finalement à nous plonger encore plus dans la mécanique, à nous concentrer, à déployer toutes nos ressources pour performer dans la collecte d’éléments. Le cerveau turbine, la mémoire chauffe, les liens logiques se dessinent, et tout ça sans échanger le moindre mot avec ses coéquipiers. C’est assez hallucinant.

Mais, c’est surtout dans la dernière partie du jeu que la magie opère réellement. Lorsque le silence fait place au dialogue, à l’échange, aux débats houleux avec nos Juniors. Lorsque, d’un coup, tous les éléments jaillissent sur la table en un melting pot de données à analyser, cette fois-ci ensemble, pour dégager une seule théorie. Un moment vraiment suspendu avec nos Juniors, qui précède la découverte des questions et l’élaboration de LA théorie sur l’affaire, celle qui mettra tout le monde d’accord autour de la table.

Le fait de ne pas donner accès aux mêmes informations à tous les joueurs est vraiment ingénieux, car elle gomme complètement l’effet « leader » qui peut souvent survenir dans ce genre de jeu. Ici, aucun joueur ne peut répondre à l’ensemble des questions sans l’aide des copains, la coopération est le maître-mot pour réussir à sortir vainqueurs de l’enquête tous ensemble. Le fait de ne pas connaître à l’avance les questions est également une sacrée bonne idée, car cela incite les joueurs à considérer TOUS les éléments de jeu, même les plus anodins, ne sachant pas si ces derniers ne vont pas faire l’objet d’une question en fin de partie.

Finalement, Enquêtes Express est un jeu où on navigue à l’aveugle sur les 2/3 de la partie, mais qu’est-ce que c’est savoureux ! On se délecte davantage de partager nos idées lorsque vient le moment de pouvoir enfin communiquer. On partage avec nos Juniors, on leur découvre des talents d’observation et d’analyse presque insoupçonnés, on apprend à les écouter, car leurs idées, parfois farfelues, sont souvent plus logiques que nos grandes théories à nous, parents. C’est un vrai kif ! 

J’ai d’ailleurs trouvé que l’âge annoncé sur la boîte (10 ans) était vraiment pertinent, car il faut quand même à la fois gérer le stress du timing, retenir un max d’éléments, les analyser et les recouper, beaucoup d’actions qui seraient peut-être difficiles à appréhender pour des Juniors un peu plus jeunes. Mais, puisque le timer est modulable (on peut aller de 4 à 6 minutes selon la difficulté souhaitée voire plus si vous jugez que vos Juniors seront plus à l’aise), rien n’empêche de partir enquêter avec des Juniors de 8-9 ans si le cœur vous en dit. En tout cas, rien dans les thèmes abordés ne risque de les choquer donc n’hésitez pas à vous lancer !

Bon, si on doit quand même pinailler un peu, on a trouvé un peu dommage qu’il n’y ait pas de pions ou jetons « couleur » dans la boîte, ou même une fiche à découper comme on pouvait en trouver une dans l’enquête de démo. Cela nous aurait sacrément facilité la vie pour retenir qui ne pouvait pas regarder quelle couleur. Bon, dans notre cas, ayant eu l’enquête de démo, le souci s’est vite résolu, mais au départ, on avait tout écrit sur une feuille de papier, et ça nous a un peu retardés à chaque fois qu’on devait s’y référer. Peut-être penser à glisser une carte à découper dans les prochaines boîtes ?

Dans tous les cas, hormis ce petit point de pinaillage, peu d’ombre au tableau, et à la maison, on a qu’une hâte, c’est que la prochaine boîte sorte (viiiiiiteeee, viiiiiteeee !!) pour pouvoir repartir enquêter. Et pour une quinzaine d’euros, c’est-à-dire à peine 5 euros par enquête, je vous conseille vraiment de tenter l’expérience avec vos Juniors : c’est vraiment un chouette moment ludique à vivre en famille ! 

Vos Juniors aimeront si :

  • Ils aiment les jeux d’enquêtes coopératifs
  • Ils aiment échafauder des tas de théories
  • Ils sont observateurs et ont un bon esprit d’analyse

Ils risquent de moins aimer si :

  • Ils ont du mal à retenir des tas d’informations
  • Ils sont stressés lorsqu’il y a un chronomètre

Où le trouver ?

 

 

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