A partir de 10 ansJeux de cartesOn teste !

Test – Chewing Game: Boo

Dans le petit cimetière de Boorgade, se côtoient des fantômes noirs et blancs. Chez les fantômes blancs, on apprend dès son plus jeune âge à ne jamais tourner le dos à un fantôme noir. Chez les fantômes noirs, on apprend dès son plus jeune âge à ne jamais tourner le dos à un fantôme blanc. Si bien que chaque nuit, on assiste à un étrange ballet en noir et blanc où chacun se croise sans jamais se tourner le dos. Ainsi passent les nuits au petit cimetière de Boorgade. Jusqu’au jour où…

« Boo » est un micro-jeu de cartes conçu par Chris Handy, illustré par Mihajlo Dimitrievski et édité par Oya. Il se joue exclusivement en duel et s’il est conseillé à partir de 10 ans, il est largement accessible dès 8-9 ans.

Un Chewing Game ou un sort?

– Papa, c’est quoi ce paquet de Chewing Gum ? C’est nouveau ?

– Vois-tu ma fille, ce n’est ni nouveau, ni un paquet de Chewing Gum.

– Arrête de charrier… Je sais quand même à quoi ça ressemble, un paquet de Chewing Gum.

– Détrompe-toi. Ceci est une boîte de Chewing Game : une collection de micro-jeux parus chez Oya en 2019, et qui ont la particularité d’avoir la taille et la forme d’un paquet de Chewing-Gum.

– Ah… Et il y a quoi à l’intérieur ?

– A l’intérieur, vois-tu, il y a 30 petites cartes recto-verso représentant des trios de fantômes noirs ou blancs ainsi que des pierres tombales. Sur chacune d’elle, tu peux… Mais qu’est-ce que tu fais ?!? Arrête de mâchouiller les cartes !!!

– T’énerves pas… Je voulais juste vérifier un truc…

Suivez mon regard

Avant de débuter la partie, 6 cartes sont placées au centre de la table de manière à former la grille d’entrée du cimetière. Les 2 joueurs choisissent une couleur (blanc ou noir) et récupèrent le set de 12 cartes associées. Ils forment une pile avec leur set et piochent la première carte.

Prenons un peu de temps pour observer ces cartes. Elles sont recto-verso et chaque face est divisée en 3 cases qui peuvent comporter un fantôme blanc, un fantôme noir ou une pierre tombale. Les petits traits blancs ou noirs qui séparent ces différentes cases sont juste là pour indiquer à quel set appartiennent les cartes en début de partie.

« Boo » étant un dérivé de l’Othello, quand on retourne une carte, les fantômes blancs deviennent noirs, et les fantômes noirs deviennent blancs. De plus, ils changent d’orientation (vous comprendrez très vite pourquoi).

Les pierres tombales, elles, restent à l’identique (ce n’est pas pour rien qu’elles sont de marbre).

Quand vient votre tour, posez votre carte sur la table. La seule contrainte est qu’au moins une case de celle-ci touche une carte déjà en place. Suivez alors le regard de chaque fantôme présent sur la carte posée (qu’il soit ou non de votre couleur). Chaque regard peut passer à travers des cases vides ou des fantômes de même couleur, mais se retrouve stoppé par une Pierre tombale.

Si le regard d’un fantôme parvient jusqu’à un fantôme adverse, il tente de l’effrayer:

  • Si le regard des 2 fantômes se croisent, il ne se passe rien.
  • Si le fantôme adverse regarde ailleurs, sa carte est retournée (tous les fantômes de la carte changent ainsi de couleur).

Après avoir posé votre carte, repiochez-en une.

Quand les 2 joueurs ont posé leurs 12 cartes, la partie s’achève. Celui qui a le plus de fantômes visibles devient le sinistre mais néanmoins respecté Roi du Cimetière.

Nuits de Boo

Au premier abord, Boo a tout du jeu simple voire simpliste. Il faut avouer qu’avec une seule carte en main, les choix sont minces en début de partie. Et à chaque tour, on assiste à une partie de ping-pong où les blancs deviennent noirs et les noirs deviennent blancs.

Mais plus l’espace de cartes s’étend au centre de la table, plus les possibilités se font nombreuses et plus les neurones se mettent en ébullition. Si votre Junior a du mal avec la représentation dans l’espace, ce jeu risque d’être un calvaire pour lui…

Surtout qu’on comprend vite que l’ordre dans lequel on va activer les fantômes après avoir posé une carte est déterminant pour maximiser le nombre de fantômes adverses retournés.

On comprend vite aussi (et trop tard, hélas) que laisser son adversaire créer tranquillement une petite zone uniquement à sa couleur est le meilleur moyen de le voir s’étendre tel un Attila des cimetières, et de ne plus pouvoir l’arrêter.

Le jeu indique « 10 ans et plus » et c’est effectivement l’âge qu’il faut pour y jouer de manière poussée et quelque peu cérébrale. Mais rien ne vous empêche d’y jouer de manière décomplexée avec des Juniors plus jeunes, en l’envisageant comme un Othello/Reversi au design et à la thématique bien plus sympathique.

L’Avis de Plateau Junior

« Boo » est l’un des meilleurs titres de la gamme des « Chewing Games ». Un micro-jeu que vous pourrez emporter vraiment partout et qui cache sous sa simplicité apparente un titre bien plus tactique qu’il n’y parait.  Vous pourrez aussi bien y jouer de manière légère avec vos Juniors les plus jeunes (à partir de 8 ans) qu’en vous brûlant quelques neurones avec les plus grands.

Après de nombreuses parties par ici, nous avons tout de même un regret. Qu’il n’existe pas une version Deluxe de ce jeu où de vrais dominos (triominos pour être plus précis) remplaceraient des cartes parfois difficiles à manipuler.

On aime

  • Le principe, le format « Chewing Game », le design…
  • Presque tout, quoi…

On aime moins

  • Les cartes centrales parfois difficile à retourner.

Le trouver

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