A partir de 8 ansJeux de cartesOn teste !

Test – Dollars Wanted

Dans les plaines du Far West quand vient la nuit, les truands près du magot sont réunis. Banques, saloons et casinos, tous ont pris cher après l’attaque des bandits. Mais aux lueurs du feu de camp, le décompte est parfois cruel. Qui aura su effectuer les meilleurs braquages ? Quel gang est le plus riche ? Pour le savoir, équipez-vous de vos pieds-de-biche, revolvers, bâtons de dynamite et autres decks de cartes et let’s go pour une série d’attaques ! Rendez-vous pour en découdre au cimetière de Sad Hill, près de la tombe à côté de celle d’Arch Stanton, pour un jeu de cartes très malin, et idéal pour des parties en famille. Vous êtes prêts ? Allez, on dégaine à 3 ! Un. Deu… Bang !

Dollars Wanted est un jeu d’Un jeu d’Anna Oppolzer, Stefan Kloß, pour 2 à 5 joueurs, à partir de 7 ans (voire un peu avant), édité chez Huch!.

[Ce jeu nous a été envoyé par le gang Atalia, le distributeur de ce jeu en France]

Red Dead Pognon

Dollars Wanted est un jeu qui associe prise de risques, stratégie et un chouïa de bluff. Le but en est simple : positionner ses cartes autour d’objectifs plus ou moins fructueux, et lancer l’assaut au moment qui nous semblera le plus opportun. Seul souci : les cartes sont jouées collectivement face cachée et vos grigous d’adversaires ont peut-être joué des cartes inattendues autour de l’objectif que vous vous apprêtez à attaquer. Le vainqueur, bien évidemment, est le gang de bandits qui s’en mettra plein les fouilles à la fin de la partie.

Les cartes se divisent en deux catégories…

Le jeu se compose de 120 cartes, divisées en deux catégories : les objectifs (Saloon, boutique, banque…) et les cartes Bandit.

Les cartes objectif représentent un bâtiment que les bandits vont attaquer. Au-dessus de chaque carte sont représentés les symboles nécessaires cumulés pour que l’objectif tombe aux mains des bandits. Il peut s’agir de pioches, de dynamites, de revolvers ou de pieds de biche. Au verso de la carte, une valeur en dollars est indiquée : c’est ce que récupèrera le joueur qui parviendra à dérober le butin.

Les cartes bandits représentent les bandits en action. Chaque bandit représente un symbole qui peut être présent en simple ou en double exemplaire. Bien évidemment, les symboles sont les mêmes que ceux représentés sur les cartes objectifs (dynamite, pioche, etc.). Les cartes Bandit proposent également des cartes jokers qui déclencheront des effets : on y reviendra un peu plus loin.

Pour préparer le jeu, il suffit de mélanger les cartes objectifs et de les diviser en 3 tas, recto visible. Chaque joueur pioche ensuite une main de 6 cartes… et la partie peut commencer.

Un plan sans accroc

À son tour de jeu, le joueur doit :

  • jouer deux cartes
  • éventuellement déclencher un braquage
  • reconstituer sa main.

Pour jouer des cartes, le joueur doit poser face cachée deux cartes devant les objectifs. Il peut poser deux cartes devant le même lieu ou une carte devant deux objectifs différents, mais il est obligé de jouer des cartes qui possèdent des symboles correspondants aux immeubles qu’il attaque (sauf s’il joue une carte spéciale). Par exemple : s’il attaque un saloon qui nécessite deux pioches et deux dynamites, il sera alors obligé de jouer un bandit qui possède au moins une pioche ou une dynamite. Les cartes étant posées face cachée, les autres joueurs ne sauront en revanche pas exactement quelles sont les forces qu’il aura mises en présence devant l’objectif.

Après avoir joué ses cartes, un joueur peut décider (mais rien ne l’y oblige !) à lancer un assaut contre un lieu. Cela signifie qu’il sait (ou qu’il espère très fortement) que tous les éléments sont réunis pour réussir un braquage. Les cartes alignées en face de l’objectif sont révélées les unes après les autres en suivant l’ordre de pose, et on vérifie alors que les symboles sont présents en nombre suffisant pour atteindre ou dépasser la valeur requise par le bâtiment. Si c’est le cas, le joueur a réussi son braquage. Il prend la carte, au dos de laquelle figure la somme remportée en dollars, et place le butin devant lui. La carte du dessous devient évidemment le nouvel objectif, et toutes les cartes qui avaient été placées en vis-à-vis sont défaussées.

Si par malheur les symboles sont insuffisants pour remplir les conditions de prise de la carte, il ne se passe rien, à ceci près que les cartes retournées demeurent face visible, ce qui simplifiera bien entendu la vie des joueurs suivants.

Qu’il ait déclenché ou non une attaque, le joueur finit son tour en reconstituant sa main.

Ânes, chacals, vautours et autres surprises…

Il n’aura pas échappé à votre œil exercé que certaines cartes ne représentent pas d’outils de braqueur de banque, mais plutôt des animaux typiques du Far West.

Il s’agit de cartes spéciales, que vous pouvez jouer de la même manière que les autres, face cachée devant une carte objectif, mais qui vont évidemment venir perturber les choses quand l’assaut sera lancé. Si l’âne est plutôt sympa et remplace n’importe quel outil nécessaire au moment du braquage, le chacal annule la carte qui le suit. L’élixir double la valeur de toutes les cartes suivantes, ce qui est sympa s’il est joué assez tôt dans la file. Quant au vautour, il interrompt le braquage en cours au moment où il est révélé, et il faudra donc avoir réussi son coup avec les cartes dévoilées avant lui. Bref, chaque carte spéciale amène son lot d’incertitude, d’autant plus que seuls ceux qui les ont jouées savent quel coup pendable ils sont en train de préparer aux adversaires lors des braquages. C’est vraiment savoureux.

La partie s’achève lorsque l’une des 3 piles bâtiments est vide : ce sera alors l’heure du compte des dollars.

Des sensations de jeu au rendez-vous !

Dollars Wanted est un joli condensé de fourberie, qui invite les joueurs à se regarder en chiens de faïence en se demandant ce que chacun a pu jouer avant eux. Le tout est de miser sur des stratégies simples : soit ne compter que sur soi et ne déclencher un braquage qu’en fonction des cartes que vous avez déjà posées, soit y aller au culot et espérer que les cartes déjà posées par vos adversaires viendront compenser celles que vous n’avez pas mises.

Et puis, évidemment, les cartes spéciales ne manqueront pas d’ajouter une bonne dose de chaos là-dedans, histoire de faire de chaque attaque un moment plein de tension et d’incertitude. C’est justement cette incertitude qui fait tout le sel du jeu, qui galvanisera les plus jeunes et agacera parfois les plus grands. Que ces derniers se rassurent : une variante particulièrement maligne leur permettra un peu plus de lisibilité pendant les parties, puisque les joueurs démarreront alors la partie avec leur propre deck de cartes, tous identiques, et vous saurez en observant les cartes jouées ce que les joueurs adverses ont encore en réserve ou non.

Mais côté Junior, clairement, on peut jouer avec les règles de base, voire en écartant les cartes spéciales pour les premières parties, histoire de bien faire comprendre le principe des braquages semi-collaboratifs à chaque gibier de potence en culotte courte.

Et clairement, les sensations sont au rendez-vous, avec des parties animées, riches en éclats de rires et en sourires narquois, quand un vautour bien placé empêche un adversaire de rafler la mise à une icône près. Les parties sont rapides, intenses, et on prend un énorme plaisir à y jouer en  mâchouillant un brin d’herbe et en jouant d’un harmonica imaginaire entre chaque round.

L’avis de Plateau Junior (Olivier) : « Idéal pour un après-midi après-midi western ! »

Dollars Wanted est donc un petit jeu de cartes bien fourbe comme on les aime qui associe majorité et bluff, et dans lequel on essaie de s’extraire de la mêlée tout en savonnant la planche des adversaires. Chaque pose de carte face cachée est l’occasion d’ourdir de sinistres desseins, et les résolutions de braquages jouent souvent les ascenseurs émotionnels. Chaotique et fun dans sa version de base, il devient stratégique et calculatoire dans sa variante, ce qui lui permet d’être joué par les plus jeunes (6 – 7 ans) comme par les plus grands. Au final, nous avons enchaîné les parties avec beaucoup de plaisir, et inséré Dollars Wanted dans nos après-midis de jeux thématiques. Un peu de Gold, un peu de Colt Express, un peu de Booouum ! et beaucoup de Dollars Wanted, et vous voilà embarqués pour une virée au Far West particulièrement réjouissante. Un excellent petit jeu facile à sortir et qui ne paye pas forcément de mine, mais dont chaque victoire permet de s’éloigner tel un héros au soleil couchant. Des sensations intenses, du stress, du drama et des revirements comme s’il en pleuvait ? On tire notre chapeau, et on balance la dynamite !

On aime

  • Malin et accessible
  • Fourbe à souhait
  • Risques et bluff : excellent combo
  • Une variante bien plus retorse

On aime moins

  • Le thème clairement plaqué, mais qui fonctionne

Le trouver

Pour aller plus loin…

Fiche technique

Un jeu d’Anna Oppolzer, Stefan Kloß
Illustrateur(s) Sabine Kondirolli, Fiore GmbH
Pour 2 à 5 joueurs
A partir de 7 ans
Edité chez Huch!

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